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Gabon : asphyxiée par les dettes, la prison centrale de Lambaréné au bord d’une révolte
Publié le vendredi 5 juillet 2019  |  Gabon Media Time
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© Autre presse par DR
Le Palais de justice de Lambaréné
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Rien ne va plus à la prison centrale de Lambaréné. Les prisonniers menaceraient de se soulever si les responsables du pénitencier ne trouvent pas de solution à la pénurie de vivres. L’unique fournisseur de provisions alimentaires de la prison n’est plus capable d’assumer sa charge du fait d’une lourde dette de plus de 100 millions de FCFA due par l’Etat gabonais.

GABON LIBREVILLE
La prison centrale de Lambaréné est approvisionnée en vivres depuis 2014 par Lamine Cheikh. Aujourd’hui, ce dernier se trouve dans l’incapacité de fournir ladite prison du fait d’une dette de plus de 100 millions de FCFA due par l’Etat gabonais. Face au silence des pouvoirs publics, les responsables de la prison redoutent le pire dans la mesure où les détenus menacent de se soulever.

Les stock de vivres dans cette prison étant quasiment épuisés, les détenus ne cessent de brandir la menace d’un soulèvement imminent, laissant les responsables de la prison impuissants. « Quand le seul fournisseur de la prison centrale refuse d’alimenter la prison, que fera le personnel pénitentiaire face aux détenus et prévenus, qui sont nourris exclusivement par cette voie? », s’est, à juste titre, interrogé le Commandant Honoré Mouélé, responsable de l’établissement carcéral.

Le fournisseur Lamine Cheikh est au bord de la faillite car ne pouvant plus payer ses fournisseurs à Libreville. « Comme vous le constatez, je suis le seul fournisseur de la prison dans cette province depuis 2014. Mais aujourd’hui, je suis moi-même asphyxié par les dettes non payées par l’Etat. Mes fournisseurs de Libreville refusent de ravitailler en vivres mon magasin pour factures impayées. Ma boutique est presque vide et mon dépot également. Je suis quasiment au sol », a-t-il déclaré, dépité.

Face à l’urgence de cette situation, les pouvoirs publics gagneraient à sortir de leur silence et à régler dans les meilleurs délais ces factures impayées, afin d’apaiser les esprits des détenus. Sans quoi, nous pourrions assister à la mise à exécution de la menace de soulèvement. D’ailleurs, ne dit–on pas que ventre affamé n’a point d’oreille?

Sabine Kassa
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