Le Samu social gabonais a célébré, le 3 juillet, sa deuxième année d’existence. Son coordonnateur général, Wenceslas Yaba, est plutôt satisfait du parcours de cette jeune structure, en dépit de certaines difficultés qui ont ralenti par moment ses activités.
«Une nouveauté formidable !» C’est l’expression que Wenceslas Yaba a choisie pour exprimer sa satisfaction sur le parcours du Samu social gabonais, deux ans après son établissement. En 24 mois, 235 mille personnes démunies ont été prises en charge gratuitement. Selon le Rapport McKinsey sur la pauvreté au Gabon, rappelle Wenceslas Yaba, 700 mille personnes sont en situation d’exclusion sociale, aussi bien en termes de pauvreté que d’accès aux soins. Sur ce total, le Samu social gabonais a pu venir à 1/3 de ces exclus sociaux. En effet, «235 mille personnes ont été prises en charge au Samu social. C’est toujours très peu parce que l’objectif c’est 700 mille personnes. Mais, entre un peu et rien du tout, on préfère un peu», a-t-il apprécié.
Pour lui, la prise en charge de ces «235 mille personnes, c’est très bien» est une prouesse, car si on ne les avait pas secourues «que seraient-elles devenues ?», s’est-il ému, content d’avoir fait passer ces personnes de l’exclusion au système sanitaire, via des soins médicaux gratuits offerts par les centres médicaux psychologiques ainsi que l’urgence sanitaire et sociale de proximité. «Vous appelez, nous venons, vous ne payez rien. Payer est un verbe qui n’existe pas au Samu social, grâce à l’effort du gouvernement et des partenaires français», a-t-il réaffirmé.
Selon Wenceslas Yaba, le Samu social gabonais qui dispose entre autres, de couveuses mobiles, laboratoire d’analyses médicales gratuites a sillonné les localités les plus reculées du territoire national pour apporter de l’aide aux nécessiteux. «Je sais qu’il est difficile de croire sous les tropiques qu’un système purement occidentalisé puisse exister pendant 2 ans ici. Au Gabon, nous pouvons dire que l’exploit de donner des médicaments gratuitement aux gabonais démunis, à la maison, à l’hôpital, en forêt, partout où ces Gabonais se trouvent et où ils en expriment le besoin par le biais du centre d’appel et par le biais des missions médico-humanitaires quotidiennes au profit de ces populations, a été réussi», a déclaré Wenceslas Yaba.
Estimant que le Gabon est «le grand pionnier de la véritable protection sociale immédiate», il a indiqué que cet exploit a été rendu possible grâce à des partenaires français, notamment le fondateur du Samu social Xavier Emmanuelli et le gouvernement gabonais qui ont cru en ce projet.