Ayant identifié quelques manquements en la matière, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) envisage d’aider le pays à mieux lutter contre ces maladies dites chroniques qui ne se transmettent pas d’une personne à l’autre, mais qui sont aussi responsables de milliers de décès par an que celles transmissibles par des contacts humains.
Selon les Profils des pays pour les maladies non transmissibles (MNT), en 2018, 41% des décès enregistrés au Gabon étaient dus aux maladies dites chroniques, dont les maladies cardiovasculaires (17%), les cancers (5%), les maladies respiratoires chroniques (2%), le diabète (3%) et d’autres (14%). Pour l’OMS, ces chiffres sont alarmants et nécessitent que des efforts soient faits, en vue de réduire la mortalité.
«Le Gabon fait des efforts en matière de lutte contre les maladies [transmissibles]. Il y a plein de programmes qui sont mis en œuvre. Actuellement, le défi réside au niveau des maladies non transmissibles comme l’hypertension, le diabète et les maladies rénales», constate Ghislaine Canombo Kafando, qui a échangé, le 3 juillet, avec le nouveau ministre de la Santé, Max Limoukou. La Représentante de l’OMS au Gabon s’est, en effet, inquiétée du fait que le pays ne dispose pas d’un plan approprié en la matière.
Aussi, a-t-elle proposé au gouvernement gabonais, par l’entremise de son département Santé d’accepter l’aide de l’OMS pour combler ce manquement. Il s’agira précisément de doter le Gabon d’«un plan multisectoriel de lutte contre les maladies non transmissibles». L’objectif est de réduire le nombre de décès causés par les MNT, en rendant le secteur public plus actif dans la prévention, alors que ces dernières années, ce sont les structures privées qui sont plus visibles et plus actives dans le domaine, notamment pour la lutte contre les cancers avec la Fondation Sylvia Bongo Ondimba (FSBO).