Les salariés de l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI) ont repris le travail en milieu de semaine dernière au terme d’un mouvement social de six jours, le premier depuis la création de l’Agence en 2010.
La grève avait été entamée le 18 juin dernier. Elle aura duré moins d’une semaine. Le personnel de l’ANGTI a obtenu satisfaction sur ses revendications d’ordre salarial. Il s’agissait du paiement des arriérés de salaires remontant à mai 2018 et au paiement d’un 13ème mois relatif à l’exercice 2018.
Pour autant, la reprise du travail à l’ANGTI ne signifie pas la fin de la grève, mais plutôt une suspension du mouvement. Lors d’une brève assemblée générale la semaine dernière, le personnel avait donné à la direction générale jusqu’au 10 juillet pour régler la situation vis-à-vis de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).
En effet, la question du non versement depuis plus d’un an des cotisations des agents à la CNSS et à la CNAMGS demeure en suspend. L’encours de dette envers ces deux organismes sociaux fait craindre aux agents de l’ANGTI de perdre le bénéfice des allocations familiales et de la prime de rentrée scolaire et, à plus long terme, de leurs pensions de retraite.
Volonté des autorités de remettre de l’ordre sur le plan financier
Créée en 2010 et rattachée à la présidence de la République, l’ANGTI, qui n’avait jusqu’à présent subi aucune grève, rencontre des difficultés financières récurrentes. Les autorités semblent cependant déterminés à remettre de l’ordre au sein de la direction financière de l’entreprise. Des décisions pourraient être prises prochainement en ce sens.