Gabon / Manifestations contre la CNSS : Une main cachée des anciens agents licenciés

News

Économie

Article

Économie

Publié le jeudi 4 juillet 2019 | InfosGabon

© Autre presse par DR
Nicole Assélé, DG de la CNSS

La directrice générale de la Caisse nationale de sécurité sociale, Dr Nicole Assélé dénonce une manipulation des ex-employés de l’organisme qu’elle dirige comme étant à l’origine des soulèvements contre le paiement trimestriel des pensions.

Devant la série de manifestations qui secouent depuis quelque temps la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Dr Nicole Assélé n’a pas mâché ses mots pour dénoncer une manipulation d’ex-agents de cette structure.

La directrice générale de cet organisme voit en ces multiples soulèvements une main cachée de ces derniers à l’origine de la campagne de dénigrement orchestrée contre le paiement trimestriel des pensions retraite.

«Ces personnes qui manifestent sont instrumentalisées ! Pour vous prouver cela, j’ai quatre dossiers de quatre responsables du syndicat des retraités, tous anciens agents de la CNSS. Ils sont parmi les six qui ont signé le mémorandum», a-t-elle confié lundi dans les colonnes de l’hebdomadaire Gabon Matin.

Elle identifie les vrais meneurs de cette fronde parmi ceux qui continuent de squatter les logements de la CNSS après leur licenciement.

«Cela pourrait s’expliquer par le fait qu’il y a de cela quatre mois, alors que j’étais en train de faire l’audit et le recensement du patrimoine de la CNSS, j’ai découvert qu’il y a des maisons de la CNSS dont jouissent certaines personnes sans aucune trace de paiement. Et ils sont de ceux-là. Il y a par exemple M. Jean-Pierre Mba, qui a été licencié en 2005 pour faute lourde, falsification des bulletins de paie, imitation de signatures des responsables de la CNSS. Il dispose d’une villa à Mindoubé 2, villa A3 31 sans aucune trace de paiement. Il en est de même pour les autres avec lui dont Edouard Nguema ‘’André Foundoux’’ président du syndicat des retraités», a déploré Dr Assélé.

Pour la directrice générale de la CNSS, des hommes politiques tapis dans l’ombre soutiendraient cette révolte.

«Il est étonnant que sur nos 27.000 retraités, il n’y ait qu’une trentaine ou une quarantaine à Libreville et près d’une soixantaine à Port-Gentil, qui aient décidé de manifester. Il y a une récupération politique dedans», affirme-t-elle.

Nonobstant la contestation, elle entend mener cette réforme jusqu’au bout. «J’irai au bout des réformes. J’irai au bout des recensements et j’irai au bout des audits. On ne gère pas une telle société avec des émotions. Nous sommes obligés d’être durs pour sauver la maison», a-t-elle conclu.

FIN/INFOSGABON/SM/2019

Commentaires

Dans le dossier

Activités économiques

Sondage

Nous suivre

Nos réseaux sociaux