Ce mardi 3 juillet 2019, le Palais de justice de Libreville a accueilli une nouvelle en son audience criminelle du tribunal judiciaire de première instance, l’affaire qui oppose Bertrand Zibi Abeghe au ministère public. Lors de son réquisitoire, le procureur de la République a requis 10 ans de prison ferme. L’ancien député de Minvoul sera fixé sur son sort le 23 juillet prochain.
A nouveau présenté devant le tribunal correctionnel hier mardi après plusieurs renvois, Bertrand Zibi Abeghe est poursuivi pour détention illégale d’arme à feu, incitation aux violences et aux manifestations contre l’autorité de l’Etat, incitation aux violences et voies de fait, ainsi que pour non-assistance à personne en danger. L’ex député de Minvoul qui plaide non coupable a dénoncé à la barre « un complot ourdi contre sa personne ».
Pour le ministère public, la culpabilité du prévenu ne souffre d’aucune contestation dans la mesure où, au regard de l’examen des pièces du dossier, les faits qui lui sont reprochés sont suffisamment constitués. D’ailleurs, lors de son réquisitoire, le procureur de la République a requis 10 ans de prison ferme et une amende de 250 000 FCFA.
La défense soutient par contre que le tribunal devrait déclarer Bertrand Zibi non coupable et le relaxer car le dossier n’est constitué que de supputations et d’affirmations gratuites et ne repose que sur des hypothèses. Il n’existerait donc aucune preuve de la culpabilité de l’ancien député de Minvoul.
Il ne reste plus au président du tribunal Fulgence Ongama et à ses deux juges assesseurs, qu’à trancher cette affaire qui défraie la chronique depuis septembre 2016. Bertrand Zibi Abeghe sera fixé sur son sort lors de l’audience de délibéré prévue pour le mardi 23 juillet prochain. Nous y reviendrons.