Pierre-Claver Maganga Moussavou a payé la provision de 20 millions de francs CFA exigée pour l’ouverture du procès dans l’affaire qui l’oppose à Stive Makanga du journal en ligne Kongossanews. L’ancien vice-président de la République dit attendre «sereinement» la date du procès et compte bien aller jusqu’au bout.
’on s’achemine résolument vers l’ouverture du procès dans l’affaire qui oppose Pierre-Claver Maganga Moussavou à Stive Makanga. Comme l’avait exigé le tribunal, le plaignant a versé le 27 juin la somme de 20 millions de francs CFA à titre de garantie.
Selon Albertine Maganga Moussavou, épouse du plaignant, cette somme a été collectée grâce au soutien des amis, de la famille et des militants du Parti social-démocrate (PSD). «C’est vous dire que Maganga Moussavou Pierre-Claver attend sereinement la date du procès», a-t-elle déclaré. Dénonçant de nombreuses pressions directes et indirectes, des intimidations exercées contre l’ancien Vice-président de la République, elle assure que ce dernier est déterminé à aller jusqu’au bout pour que la lumière soit faite. «Sa détermination reste intacte, car il a foi en la justice de notre pays. Le président du PSD ira jusqu’au bout de la procédure judiciaire ainsi entamée, afin que sa dignité et son honneur soient lavés et restaurés», a-t-elle réaffirmé.
Sa dignité et son honneur ont, semble-t-il, été souillés par le contenu d’un article sur le Kévagate, publié par le journal Kongossanews. Cet article avait qualifié Pierre-Claver Maganga Moussavou de «chef de gang» alors qu’il était encore Vice-président de la République. Outré par un tel qualificatif, il a décidé de traduire en justice l’auteur du texte, le directeur de publication de ce journal en ligne, Stive Makanga. Soupçonnant ce dernier d’être le «sicaire» de ses détracteurs tapis dans l’ombre, il a réclamé la somme de 950 millions de francs CFA pour dommages et intérêts au journaliste, de qui il attend les preuves pour que l’opinion soit fixée sur cette affaire.
Toujours pas de décret de destitution un mois après
Si la somme «astronomique» exigée pour que l’affaire soit enrôlée afin que le procès s’ouvre a été payée, Me Jean-Paul Moumbembé, a tout de même indiqué qu’un peu plus d’un mois après la destitution de Pierre-Claver Maganga Moussavou de la Vice-présidence de la République, le décret n’est toujours pas prêt. Dénotant une procédure viciée, il a rappelé que l’administration est écrite. «Jusqu’à ce jour, Monsieur Pierre Claver Maganga Moussavou est toujours Vice-président de la République en exercice, car mon client n’a jamais reçu une notification concernant la cessation de ses fonctions», a-t-il déclaré. «Nous avons envoyé un huissier de justice auprès du secrétaire général de la présidence de la République qui nous a répondu que c’était encore dans le circuit. C’est écrit noir sur blanc. Les choses sont donc claires» a ajouté l’avocat, faisant allusion au décret censé avoir démis Pierre-Claver Maganga Moussavou de ses fonctions.