Pour mettre un terme aux pratiques mafieuses dans le secteur du bois et faire en sorte que les forêts soient durablement exploitées, les autorités gabonaises vont désormais exiger des compagnies forestières qu’elles certifient leurs exploitations. Elles ont jusqu’en 2022 pour s’y conformer.
Dans trois ans, toutes les exploitations de bois au Gabon devront être certifiées sous peine de devoir cesser leurs activités. L’annonce a été faite par le nouveau ministre des Forêts, le scientifique pro-environnement Lee White, à l’occasion de la deuxième édition du Gabon Woodshow, la plus grande foire d’Afrique centrale et de l’ouest pour la promotion du bois tropical, qui s’est tenue cette semaine à Libreville.
Or, à ce jour, seules trois compagnies sont actuellement certifiées FSC (Forest Stewardship Council) au Gabon. Il faut dire que les charges financières entraînées par la certification n’incitent guère les opérateurs à franchir le pas. « Cela peut aller du simple au triple. Pour les petits permis, c’est très coûteux et même difficile à réaliser », explique Françoise Van de Ven, déléguée générale de l’Union des forestiers industriels du Gabon et aménagistes (Ufiga).
Reste que la certification est le meilleur moyen de garantir la protection de la forêt malgré son exploitation. Il s’agit d’ « une solution efficace contre l’exploitation illégale des forêts, en ce qu’elle permet d’atteindre les objectifs de développement durable », plaide le représentant pour l’Afrique centrale de FSC, Bertin Tchikangwa.
Les opérateurs sont prévenus. Ils ont jusqu’en 2022 pour se mettre aux normes.