Lors d’une récente intervention devant les populations de Franceville, le directeur du cabinet politique et administratif d’Ali Bongo a assuré que le président de la République lui a délégué certaines prérogatives des ministres originaires du Haut-Ogooué n’ayant pas convenablement matérialisé sa volonté.
Les ministres natifs du Haut-Ogooué auraient-ils tous échoué dans leurs missions vis-à-vis de leur province d’origine ? Il semble que oui. C’est du moins ce que Brice Laccruche Alhianga a laissé entendre, lors d’une brève intervention, mercredi, à Franceville où il organise, le 29 juin, une rencontre politique avec les élus et cadres du Parti démocratique gabonais (PDG). «Souvent quand on délègue, tout n’est pas bien [fait]», a déclaré le nouveau membre du Comité permanent du bureau politique pour la province du Haut-Ogooué, reconnaissant tout de même que ces ministres «font ce qu’ils peuvent».
Seulement, à en croire Brice Laccruche Alhianga, leurs efforts ne sont pas satisfaisants aux yeux d’Ali Bongo qui aurait «décidé que son directeur de cabinet politique s’implique vraiment dans le Haut-Ogooué». À défaut de s’occuper personnellement du bien-être des populations de sa province d’origine et du développement de cette contrée, le président de la République, a-t-il assuré, l’a chargé de le faire à sa place.
«Tu vas aller [à Franceville] parce que tout le monde sait que toi, c’est pragmatique», aurait mandaté le chef de l’État à son proche collaborateur. Comme pour justifier du bien-fondé du choix de sa personne auprès des populations, Brice Laccruche Alhianga leur a rappelé qu’il avait une association -l’Ajev ?- aujourd’hui «en sommeil», dont l’adage était «On fait les choses de là à là».
Aussi, a-t-il assuré qu’avec lui, «les projets [créés] département par département vont être [réalisés]». «Le président m’a dit, raconte-t-il : ‘‘distingué camarade, tous les mois tu viens et tu me rends compte. Et moi, je viens deux fois par an regarder ce qu’il se passe. Mais aujourd’hui, il faut que les projets avancent. Le Haut-Ogooué nous a beaucoup donné, à nous maintenant de donner beaucoup au Haut-Ogooué’’».