Alors que l’on tablait sur une croissance d’un peu plus de 3% au Gabon pour l’année 2019, les ambitions du pays ont été revues à la baisse. Le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale espère atteindre 2,9%.
L’année 2018 a été bouclée au Gabon avec une croissance autour de 1,5 %. Pour l’année 2019, les prévisions de croissance étaient nettement meilleures. Les institutions de Bretton Woods tablaient sur une croissance de 3% quand la Banque africaine de développement (BAD) l’estimait à 3,4%. Les principaux facteurs de cette croissance, indiquait la BAD, étaient les exportations qui devaient s’établir à +6,3 % et l’investissement à +3,0 %. Selon l’institution financière, l’inflation devrait rester faible, à 2,3 %.
Ces prévisions ont été revues à la baisse. S’il est tôt, d’affirmer que l’année sera bouclée comme en 2018, avec un taux inférieur aux prévisions, le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, a fait part d’un fléchissement des attentes dans une interview à l’hebdomadaire Jeune Afrique. «La prévision était de 3,6% et elle a été révisée à 2,9%», a-t-il déclaré. Alors que ces prévisions avaient été faites en tenant compte du secteur hors pétrole, Julien Nkoghe Bekale indique que «l’une des grandes incertitudes demeure le comportement du secteur pétrolier». Il estime qu’avec les réformes engagées dans le cadre de la relance de l’économie, «le taux de croissance nécessaire sera là dans quelque temps».
Alors que l’inflation est volatile depuis le deuxième trimestre 2018 avec un taux de 4,5%, le Premier ministre signale que «la tendance haussière a été maîtrisée». «Nous allons poursuivre nos efforts, car un retour de l’inflation au-dessous du seuil communautaire de 3% reste notre but», a-t-il rassuré.