La ministre déléguée aux Affaires étrangères Nanette Longa a défendu, le 25 juin, devant les sénateurs le projet de loi portant ratification du compromis de Marrakech sur la saisine de la Cour internationale de justice sur le différend frontalier de l’île Mbanié, et le projet de loi portant ratification de l’Accord sur la création de la Zone de libre-échange continentale africaine. Ils ont été ratifiés, le 26 juin.
Dirigée par le sénateur Martin Peke, le 25 juin, la commission des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de la défense nationale du Sénat a auditionné le ministre délégué aux Affaires étrangères, Nanette Longa, sur deux textes. Le premier, concernait le projet de loi portant ratification du compromis de Marrakech sur la saisine de la Cour internationale de justice (CIJ), sur le différend frontalier sur l’Ile Mbanié entre le Gabon et la Guinée équatoriale.
L’objectif est d’ouvrir la voie au règlement de ce conflit territorial datant de 1974, année au cours de laquelle, a rappelé Nanette Longa, le président Omar Bongo avait effectué. L’enjeu pour le Gabon, a-t-elle laissé entendre, est d’être «enfin» fixé sur l’appartenance de cet espace territorial, mais aussi «d’y exercer de manière effective notre souveraineté et de profiter des retombées économiques découlant de son exploitation». Le compromis a été signé en 2016 à Marrakech, en marge de la Cop 22, entre Ali Bongo et Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Nanette Longa a dit attendre la ratification de ce texte par les sénateurs d’ici la fin de la première session ordinaire.
Le second texte quant à lui, était relatif au projet de loi portant ratification de l’Accord sur la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) adopté le 21 mars 2018 à Kigali. Cette question devrait être le sujet brûlant du sommet de l’Union africaine (UA) prévu en juillet prochain à Niamey au Niger. L’Accord est légalement entré en vigueur le 30 mai 2019, mais les pays signataires ont jusqu’au mois de juillet pour en définir les modalités de fonctionnement. Il a été ratifié par 22 États sur 52 signataires, le seuil minimal requis pour son démarrage.
Alors que le niveau de ce commerce intra-africain est pour l’heure estimé à 13%, avec la Zleca cette contribution sera portée à 60% d’ici 2022 avec à la clé un marché de 1,2 milliard de personnes et un PIB avoisinant les 2500 milliards de dollars. Les deux textes ont été ratifiés au cours de la séance plénière présidée le 26 juin par le président du Sénat, Lucie Milébou Aubusson.