N’ayant pas obtenu du gouvernement la satisfaction sur ses trois points de revendications, après une grève d’avertissement de 14 jours arrivée à échéance le 20 juin, le Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec) a décidé, le 21 juin, de poursuivre la grève.
La grève du Syndicat national des enseignants chercheurs (Snec) du Gabon a été reconduite. La décision a été prise à la majorité au cours d’une assemblée générale tenue le 21 juin à l’Université Omar Bongo (UOB).
La reconduction de la grève est une réponse à la non-satisfaction, par le gouvernement, de trois principales revendications soulevées par le Snec, lors de sa grève d’avertissement de 14 jours arrivée à échéance le 20 juin.
Selon Jean Remy Yama, le premier point de revendication porte sur le paiement aux retraités des services rendus. Selon le président du Snec, «avant 2015, les services rendus n’étaient payés qu’aux contractuels». Cependant, le statut de la Fonction publique prévoit l’extension à tous les agents publics. Curieusement, relève Jean Remy Yama, «les seuls agents publics bénéficiant du paiement des services rendus sont les éléments de la Garde républicaine». Une grave discrimination estime Jean Remy Yama.
Le deuxième point de revendication du Snec est lié à la régularisation des situations administratives, notamment les postes budgétaires, les intégrations, titularisations, avancements après Cames et changements de corps. Tout ceci est garanti, selon Jean Remy Yama, par l’article 127 du statut de la Fonction publique. Dans le dernier point le Snec exige la prise en compte du dernier salaire de base dans le calcul de la pension retraite, conforment à la loi 4/96 fixant la base liquidable égale à la fraction de la solde de base sur laquelle est assise la retenue. En dépit des multiples rencontres tenues avec le ministre de l’Enseignement supérieur, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, aucun de ces points n’a trouvé satisfaction.
Au regard du statu quo, les enseignants ont opté pour la poursuite de la grève. La stratégie consiste à paralyser les enseignements à l’Université Omar Bongo, à l’Institut national de sciences de gestion (INGS), à l’Université des sciences de la santé (USS) ainsi qu’à l’École normale supérieure (ENS).