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Drépanocytose : « Une maladie rare, qui fait des ravages », selon le Dr Lucrèce Délicat Loembet
Publié le mardi 25 juin 2019  |  InfosGabon
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© Présidence par DR
Le Gabon s`est doté depuis 2009 de 4 structures sanitaires permettant de multiplier par 4 le nombre de lits d’hôpitaux disponibles à Libreville
Le Gabon s`est doté depuis 2009 de 4 structures sanitaires dont : Les Centres hospitaliers universitaires de Libreville, d’Owendo, d’Angondjé (désormais Hôpital d’instruction des Armées d’Angondjé – HIAA), et du pôle Mère-Enfant, Fondation Jeanne Ebori permettant ainsi de multiplier par 4 le nombre de lits d’hôpitaux disponibles à Libreville
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Libreville – ” La drépanocytose :une génétique qui touche l’hémoglobine”. Une définition de la maladie donnée par le Dr Lucrèce Délicat Loembet, présidente de l’ONG Sicile cell disease Organisation If Gabon lors de l’entretien qu’elle a accordé à notre rédaction au sortir de l’atelier organisé par l’Association Louis pour l’éducation et la santé qui lutte contre la drépanocytose.

Infos Gabon : Quelle définition faites-vous de la drépanocytose?

Dr Lucrèce Délicat Loembet : C’est une maladie génétique qui touche l’hémoglobine, qui est une protéine contenue dans les globules rouges (sang). C’est elle qui transporte l’oxygène des poumons à travers le corps vers les tissus. Cette maladie est caractérisée par la déformation en fossile des globules rouges.

Infos Gabon : Pourquoi dit-on que c’est un problème de santé publique ?

Dr Lucrèce Délicat Loembet : Elle est aujourd’hui considérée comme étant un problème de santé publique, parce qu’elle atteint des proportions d’équivalence qui avoisinent de 2%, 21 et 25 % voire jusqu’à 40% dans certains pays de l’Afrique. Si nous avons un taux élevé de porteurs de traits de drépanocytaires, vous voyez bien qu’en faisant des mariages entre des personnes SS, nous aurons une augmentation du pourcentage de prévalence. Ce qui devient un problème de santé publique vu qu’il y a un impact socio-économique chez les populations.

Infos Gabon : Lors de votre présentation durant l’atelier organisé par l’association LOUiSE vous avez parlé du syndrome pieds-mains. De quoi s’agit-il exactement ?

Dr Lucrèce Délicat Loembet : C’est une des manifestations physiologiques de la maladie au cours duquel, il sera observé des gonflements des pieds et des mains. Cependant, il faut également préciser que ce phénomène fait partie des symptômes de la drépanocytose au même titre que d’autres tels, que des vomissements répétés, des yeux jaunes, des fièvres supérieures à 38,5C et des érections involontaires chez l’homme sans oublier des crises d’hémolytique (Anémie).

Infos Gabon : Parmi les différents types de drépanocytose que vous avez énumérés qu’elle est celle qui fait le plus de ravages et quelle est la tranche d’âge la plus touchée ?

Dr Lucrèce Délicat Loembet : Il faut souligner que 150.000 personnes meurent chaque année dans le monde dû à la drépanocytose. Et pourtant, c’est une maladie rare, qui fait des ravages, elle est à l’origine de l’hémoglobine S de type SS. En effet, il serait difficile pour l’instant de définir la tranche d’âge la plus touchée. Par ailleurs, des études sont menées actuellement pour pouvoir en déterminer. Néanmoins, les premiers résultats des recherches menées auprès des populations dont l’âge est supérieur à 15 ans, montrent qu’aucune personne n’est touchée par la maladie. Voilà pourquoi, nous optons pour des dépistages néo-natals jusqu’à l’âge de 18 ans.

Infos Gabon : Pouvons-nous être un couple à risque et avoir des enfants non drépanocytose ?

Dr Lucrèce Délicat Loembet : C’est une maladie héréditaire. Vous comprenez que si les deux parents sont SS, nous aurons forcément des enfants drépanocytaires. La maladie est causée par un gène situé sur un chromosome non sexuel. Les deux parents doivent être porteurs du gène malade S pour transmettre la maladie à leur enfant.

Infos Gabon : Votre mot de fin ?

Dr Lucrèce Délicat Loembet : Nous appelons de plus en plus les parents à procéder au dépistage qui permet une prise en charge rapide, afin d’éviter certaines complications.

FIN/INFOSGABON/MS/2019
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