Libreville – Le ministre de la Communication, porte parole du gouvernement, Rigobert Ikambouaya Ndeka a, dans une interview exclusive à Gabonactu.com, tenté de calmer la tempête soulevée par les femmes suite à la « suppression » du ministère de la femme lors du dernier remaniement du gouvernement intervenu le 10 juin dernier.
« Les politiques publiques relatives à la promotion et la protection des femmes dans notre pays restent une priorité publique », a souligné le membre du gouvernement.
« La dénomination ministère de la femme ou de la famille n’existe certes plus mais il faut noter que les politiques relatives à la femme sont désormais gérées par le ministère de l’économie et des finances chargé des solidarités nationales », a-t-il expliqué précisant que le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba tient toujours à la décennie de la femme lancée en 2015 et à l’accès des femmes dans les différents cercles de décision.
« La suppression du ministère dédié à la femme fait suite à la réduction de l’équipe gouvernementale à cause de la crise économique et aux pressions des bailleurs de fonds », a justifié M. Ikambouaya Ndeka.
Le 10 juin dernier, le gouvernement gabonais remanié est passé de 38 à 29 ministres y compris le Premier ministre.
Les gabonaises réunies au sein du réseau panafricain des femmes pour la paix et le développement durable ont dénoncé un « machisme d’Etat », un « oublie, une volonté de marginaliser ou d’infantiliser les femmes ».
Possible audience avec le ministre de la communication
« Pour moi c’est la preuve d’un machisme d’Etat. (Silence, ndlr). Un machisme d’Etat », s’est désolée l’universitaire et écrivaine gabonaise, Honorine Ngou.
« Nous ne nous mettons pas en rébellion contre l’Etat. Nous sommes dans le plaidoyer et espérant qu’ils vont comprendre qu’il y a une erreur qu’il faut vite corriger », a prévenu Victoire Lasseni Duboze, présidente du réseau panafricain des femmes pour la paix et le développement durable, par ailleurs ancienne ministre de la famille et ex égérie de la République sous Omar Bongo Ondimba.
« Nous sommes dans le plaidoyer et espérant qu’ils vont comprendre qu’il y a une erreur qu’il faut vite corriger », a espéré Mme Lasseni Duboze
Selon une source bien informée, Rigobert Ikambouaya Ndeka recevra ces femmes ce lundi ou mardi.