Une dizaine des syndicats des transporteurs gabonais réunis en assemblée générale samedi à Libreville ont décidé d’augmenter de 100 FCFA le prix du taxi, une riposte à la récente augmentation de 20 % des prix du carburant à la pompe, a appris un reporter de Gabonactu.com.
« Dès lundi matin, le trajet qui coûtait 100 FCFA coûtera 200 FCFA. Celui de 200 FCFA passera à 300 FCFA, etc. », a déclaré le trésorier général et porte-parole de la Coalition nationale des syndicats du secteur des transports (CONASYSTRA), Jean François Matsougou.
L’augmentation concerne notamment les taxis et taxis bus qui exploitent les lignes fixes. C’est le cas des transporteurs en commun qui partent de l’ancienne gare routière pour le PK 12. Le coût de ce trajet passera de 300 FCFA à 400 FCFA, selon la CONASYTRA. Les voitures aux couleurs de taxi circulant sans trajet fixe ne sont pas concernées par cette hausse puisque les chauffeurs n’embarquent que les clients qui misent plus, précise la coalition.
« La dernière augmentation du carburant est une charge supplémentaire qui nous asphyxie », a hurlé M. Matsougou. Le 1er juin dernier, le gouvernement a décidé d’augmenter de 45 FCFA le prix du litre de super qui s’achète désormais à 695 FCFA. Celui du gazole a connu une hausse de 40 FCFA pour s’établir à 670 FCFA.
La CONASYSTRA regrette de n’avoir pas été consultée avant l’application de ces nouveaux tarifs. La coalition affirme avoir déposé un préavis auprès du gouvernement qui n’a pas bougé d’un iota. Le nouveau ministre du Pétrole, Noël Mboumba, a promptement reçu ces syndicalistes. Aucune solution n’a malheureusement été trouvée.
« Nous mettons le gouvernement face à ses responsabilités », enfonce M. Matsougou, qui demande à la population de ne pas se tromper de cible. « Le gouvernement est seul responsable de ce qui arrivera », martèle le syndicaliste, promettant de réajuster les tarifs chaque fois qu’interviendra une hausse des prix du carburant. Le gouvernement n’a pas encore réagi. Il explique l’augmentation régulière des prix du carburant par une décision de libéraliser les prix à la pompe en mettant fin aux subventions.