Nommé à la tête du ministère en charge de la Promotion des investissements, des Partenariats public-privé, et chargé de l’amélioration du climat des affaires à l’issue du dernier conseil des ministres, Jean Fidèle Otandault devra s’atteler à offrir de nouveaux leviers à l’économie gabonaise. Ainsi, en marge de sa prise de fonction, l’ancien ministre du Budget a notamment souligné la nécessité de « réorienter les politiques publiques ».
Alors qu’il est aujourd’hui aisé de soutenir l’échec du Plan de relance de l’Économie (PRE) 2017-2019, le nouveau ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats public-privé et chargé de l’amélioration du climat des affaires Jean Fidèle Otandault, n’a lui–même pas caché son insatisfaction vis à vis de celui-ci.
En effet, nommé à la tête de ce département à l’issue du dernier conseil des ministres, l’ancien ministre de la dépense a notamment souligné que le PRE « n’avait pas apporté les résultats escomptés ». Reconnaissant l’échec d’un plan de relance qualifié « d’hérésie » par Raymond Ndong Sima l’un des plus brillants économistes gabonais, Jean Fidèle Otandault a plaidé lors de sa prise de fonction, pour une « réorientation des politiques publiques ».
Soulignant le fait que « beaucoup de pays africains dépourvus de matières premières ont axé leur développement sur les partenariats public-privé», cet expert comptable de formation a indiqué qu’il fallait désormais « financer le développement sans recourir systématiquement à l’emprunt qui devient toxique pour les économies africaines » notamment en attirant le maximum d’investissement directs étrangers (IDE) estimés pour le Gabon à moins de 10 milliards de dollars.
A l’heure où le Fonds monétaire international (FMI) émet de sérieux doutes quant à la viabilité des réformes liées à l’optimisation des finances publiques, l’ancien Directeur général du Budget et des finances publiques (DGBfiP) présenté comme un « homme des réformes », devra s’appuyer sur sa ministre déléguée Françoise Assengone Obame, mais aussi sur l’Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI) et le haut conseil des investissements.