Libreville – Les commerçants opérant dans la commune de Ntoum, chef-lieu du département de Komo-Mondah (40 km de Libreville), sont forcés de fermer boutique depuis trois jours sur ordre de l’hôtel de ville pour, dit-on, faire accepter la nouvelle décision qui impose désormais aux commerçants de ramasser eux-mêmes les ordures ménagères, malgré les taxes y relatives qu’ils paient à la municipalité.
L’activité économique est bloquée à Ntoum. Le marché central, y compris ceux dits anarchiques, sont complètement fermés et déserts. Les commerçants sont terrés chez eux. Les magasins sont cadenassés par les agents de la mairie.
Selon les témoignages, l’opération aurait été exécutée par le maire, Juste Parfait Biyogo, lui-même en personne. Les trois jours de pertes financières ont poussé le collectif des commerçants à rencontrer ce jeudi le maire qui aurait donné une suite favorable.
« Le maire nous a dit qu’il va ouvrir les magasins aujourd’hui, on espère », a confié à Gabonactu.com un des commerçants lésés par la décision municipale, jugée inique par les intéressés.
Les deux parties auraient trouvé un modus vivendi.
Dans un entretien exclusif, Yero Demba, président du Syndicat des commerçants de Komo-Mondah (SYCOKOM), chargé de défendre les intérêts des commerçants, a appelé la mairie de Ntoum à plus de responsabilité.
« La mairie doit laisser les commerçants qui contribuent à l’économie de la ville travailler sereinement. C’est notre pays le Gabon qui gagne », a-t-il souhaité.