La communication de la direction générale de l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI) tant attendue mercredi par le personnel en grève depuis mardi n’a pas permis de suspendre ou de lever la grève qui se poursuit, le personnel ayant boudé les nouvelles promesses faites par la direction générale.
Alors que le personnel s’attendait à des réponses concrètes à ses revendications, la direction générale s’est bornée à réaffirmer qu’elle s’emploie à payer les salaires du mois de mai et le 13e mois de l’année 2018 dans les plus brefs délais.
Selon une source proche du dossier, les salaires pourraient être virés dans les comptes bancaires des agents au plus tard en fin de semaine.
Hormis les revendications liées aux rémunérations, le personnel de l’ANGTI veut des explications sur le non versement, depuis un an, de ses cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).
La première en neuf ans d’existence de l’ANGTI, la grève, prévue pour durer quinze jours, est intervenue à l’expiration d’un préavis déposé auprès de la direction générale le 11 juin. Les chefs de services sont tenus d’assurer un service minimum de 7 h 30 à midi. Quant au personnel, il doit pointer au piquet de grève tous les jours ouvrables aux heures de travail.
Créée en 2010 pour contourner la lenteur et les mœurs blâmables décriées dans l’administration publique, l’ANGTI est rattachée à la présidence de la République. Elle connaît de sérieuses difficultés financières ces derniers temps.