Les épreuves du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) ont débuté sous les mauvaises auspices tant des soupçons de fraude sont patents sur l’étendue du territoire à l’instar du centre d’examen du Lycée Paul Moukambi d’Iboundji dans la province de l’Ogooué-Lolo. L’information a été rendue publique par le syndicaliste Marcel Libama qui a révélé le fait. Mais pour le ministre l’heure est à la prudence.
La fraude en milieu scolaire est un des maux qui minent le secteur de l’éducation au Gabon. À telle enseigne que plusieurs observateurs avisés s’accordent à dire qu’elle est à l’origine du faible niveau des apprenants. En effet, chaque année des cas de tricherie sont signalés dans les divers centres d’examens. Et c’est pas le cas du Lycée Paul Moukambi qui viendra contredire cette tendance. Selon Marcel Libama, les épreuves de français et d’espagnol auraient été corrigées par les enseignants et révélées aux candidats.
Poursuivant ses explications, il a affirmé que le trafic serait entretenu par les responsables pédagogiques de la province. « Pendant l’épreuve d’étude de texte, le proviseur en poste depuis 7 ans a pris une copie d’un élève qu’il est allé travailler dans son bureau .Dans l’après midi, il a fait la même chose avec l’épreuve d’espagnol. Pis, l’épreuve de sciences physiques qui se fait en 1h30mn, s’est faite ici en 2h00mn », a-t-il précisé.
Par ailleurs, pour le leader syndical, le phénomène trouve ses racines au ministère de tutelle. « Cette fraude commence au ministère de l’éducation nationale par l’affectation des proviseurs originaires de la province pour aller aider leurs frères de la province comme dans le Haut Ogooué et ailleurs », a conclu Marcel Libama. Simple rumeur ou réalité? Dans l’optique de vérifier ces révélations, Gabon Media Time a pris soin de contacter une source autorisée du ministère de l’Education nationale qui s’est engagée à mener toutes les démarches pour démêler le vrai du faux dans cette affaire.