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Gabon: le Parti démocratique gabonais et l’Ajev en ordre de bataille
Publié le samedi 15 juin 2019  |  Gabon Media Time
Eric
© Autre presse par DR
Eric Dodo Bounguendza, entouré du Premier ministre (à d.) et du directeur de cabinet du président du parti (à g.).
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Alors que le 11ème Congrès du Parti démocratique gabonais (PDG) organisé en décembre 2017 avait apporté son lot de chamboulements et de bouleversements, une décision prise ce 12 juin 2019 vient de réorganiser les principaux organes du parti, avec l’intégration des cadres de l’Association des jeunes émergents volontaires (Ajev). Le PDG justifie l’entrée officielle des cadres de l’Ajev dans les organes du parti par leur énergie associative, rapporte L’Union. Pourtant, ces nouvelles nominations présageraient plutôt d’une préparation de l’état-major du parti en vue d’une éventuelle échéance électorale.

Les récentes nominations au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) ont surpris plus d’un, parce que n’émanant pas d’un congrès ou un événement majeur du parti. En effet, une décision de ce mercredi 12 juin 2019 annonce la réorganisation du Secrétariat exécutif, du Cabinet du « Distingué Camarade Président », du Comité permanent du Bureau politique, du Bureau politique, du Conseil consultatif des Sages et des Organes exécutifs locaux du parti. Si certains cadres ont été écartés des instances décisionnelles du parti, d’autres sont confirmés à leur poste, à l’instar d’Eric Dodo Bouguendza qui demeure le Secrétaire général du PDG.

Pour les responsables du Parti démocratique gabonais, ce renouvellement des instances décisionnelles « répond à la volonté d’Ali Bongo Ondimba, président du parti et chef de l’Etat, d’insuffler une nouvelle dynamique » au PDG, rapporte le quotidien L’Union. Une bien curieuse raison quand l’on sait que le 11ème Congrès ordinaire du parti organisé en décembre 2017 faisait la part belle à la « Revitalisation » et à la « Régénération ». Deux concepts qui allaient, justement, impulser une nouvelle dynamique au parti qui semblait avoir pris un coup de vieux avant les élections couplées du 6 au 27 octobre 2018.

Aussi, selon les articles 76, alinéas 1 et 2 et 79, alinéas 4 et 5 des Statuts du PDG, le président du parti « peut procéder, d’une part, au remplacement des responsables du Parti, membres des instances qu’il préside, et d’autre part, lorsque des nécessités politiques l’exigent, aux ajustements des instances mises en place par le Congrès ». Ce qui laisse songeur quand l’on sait que pour que les décisions de l’organe suprême qu’est le Congrès soient révisées, il faudrait un événement politique majeur.

A l’heure actuelle, le seul événement politique majeur en vue, c’est la présidentielle anticipée qui a déjà été évoquée par certains partis de l’opposition, dont l’Union nationale qui l’a rappelé lors de son séminaire du 7 au 8 juin dernier. Et ce, d’autant plus qu’une frange de l’opposition et de la société civile est convaincue que le président de la République « n’est pas en pleine capacité pour diriger le Gabon ». Il s’agit notamment du collectif « Appel à Agir » qui continue de le marteler lors de ses causeries, du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM), de l’Union nationale (UN), de Marc Ona Essangui, pour ne citer que ceux-là.

Par ailleurs, l’intégration tardive des cadres dirigeants de l’Association des jeunes émergents volontaires (AJEV) dans les organes décisionnels du PDG interpelle plus d’un. Il faut souligner que deux mois avant les législatives et les locales du 6 au 27 octobre 2018, le président de l’Ajev, Brice Laccruche Alihanga avait eu une rencontre avec les cadres dirigeants du PDG, afin de mettre un terme à une rumeur de participation des Ajeviens en dehors du parti.

« Pour être clair et lever toute équivoque à ce sujet, comme je l’ai dit aux militants les yeux dans les yeux : l’AJEV n’est pas un parti politique, l’AJEV ne présentera donc pas de candidats aux élections, ni aujourd’hui ni demain », avait-il déclaré sur sa page facebook le 7 juillet 2018.

Selon un observateur de la vie politique qui a requis l’anonymat, « les membres de l’AJEV pourraient avoir été intégrés dans les organes du parti à cause de leur ascension au gouvernement ou dans des entreprises publiques et parapubliques ». Une ascension qui pourrait faire des membres de l’Ajev les personnalités les plus puissantes du pays, compte tenu des postes clés qu’ils occupent.

Ainsi, Brice Laccruche Alihanga, directeur de cabinet du président de la République vient de rejoindre le Comité permanent du Bureau politique du PDG dans la province du Haut-Ogooué. D’autres cadres de l’Ajev ont intégré les instances décisionnelles du PDG, notamment le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, le ministre du Pétrole, du Gaz et des Hydrocarbures Noël Mboumba, le ministre des Transports et du Tourisme Justin Ndoundangoye, et le ministre délégué auprès du Ministre d’Etat à l’Intérieur, Arsène Edouard Nkoghe, pour ne citer que ceux-là.

Ce renouvellement des instances décisionnelles nationales et locales du PDG se fait huit mois après les dernières élections législatives et locales.
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