Malgré son départ du ministère du Pétrole, des Hydrocarbures et du Gaz Pascal Houangni Ambouroue quitte la tête de cette administration avec le sentiment d’un devoir accompli. En effet durant son passage à la tête de ce département il a été incontestablement au four et au moulin pour la mise en oeuvre des réformes visant à booster le secteur pétrolier et dont la plus emblématique est l’adoption par le parlement du nouveau Code des hydrocarbures.
Arrivé à la tête du ministère du Pétrole et des Hydrocarbures en Janvier 2017, celui qui occupait jusqu’en octobre 2016 le poste de ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, chargé de la Prospective et de la Programmation du développement avait comme défi de relancer un secteur pétrolier quasi naufragé du fait de la chute du prix du baril.
Un défi qu’il relèvera d’ailleurs haut la main puisqu’au fil des mois, il sera le maître d’ouvrage de plusieurs réformes qui devaient permettre de dynamiser ce secteur. Outre la relance des activités de la Société nationale des hydrocarbures (également appelée Gabon oil company – GOC), il devait prendre langue avec les majors du secteur pétrolier évoluant au Gabon pour limiter leur départ du pays.
Durant l’année 2018, il a oeuvré à l’aboutissement de plusieurs projets notamment avec la promotion du bassin sédimentaire gabonais par le biais d’un roadshow à travers plusieurs pays tels que le Brésil, le Canada, la Russie, la Guinée Equatoriale, l’Inde la Grande-Bretagne, les Etats-unis ou encore la Chine. Résultat, ce sont 24 sociétés qui ont clairement manifesté leur intérêt à investir dans le secteur pétrolier gabonais, dont 18 pour des blocs en offshore peu profond et 6 en offshore profond et ultra profond.
L’un des projets dont il pourra se targuer c’est sans aucun doute l’adoption par le Sénat puis par l’Assemblée nationale du nouveau Code des hydrocarbures. Il expliquait d’ailleurs que sa mise en place avait pour objectif de faire face à la morosité du secteur qui n’a enregistré aucune signature de contrat depuis 2014.
Il était donc question pour le gouvernement de réfléchir à un « nouveau cadre juridique économiquement viable, en termes de négociation beaucoup plus souple », soulignant que ce travail a permis d’aboutir à « un code plus flexible en termes de fiscalité et plus souple en termes de négociation »