Le réaménagement ministériel intervenu hier peut être considéré comme un nœud, un marqueur historique. Comment pourrait-il en être autrement ? Ali Bongo Ondimba lui-même ne déclarait-il pas le 8 juin dernier dans son discours à la nation : « le ménage doit être fait au sein de notre classe politique au sein de laquelle le mot ‘’ éthique’’ doit résonner avec force ».
Le gouvernement qui inaugure son entrée avec un tel discours ne saurait donc être anodin, il a été publié comme étant l’incarnation de l’équipe la plus à même, selon le chef de l’Etat, de conduire le cheminement du pays vers la modernité pour la période qu’il jugera appropriée.
Plus précisément, il s’agit d’intensifier les réformes amorcées en 2018, celles de l’Etat et de nos finances publiques, d’accélérer la réforme de l’éducation afin de favoriser une meilleure insertion professionnelle. De diversifier les modèles économiques pour favoriser la création d’emplois et de satisfaire les populations dans les domaines de l’eau et de la santé.
Composé de 29 membres d’hommes et de femmes issus de la diversité politique et sociale de notre pays contre 36 précédemment, les populations sont en droit d’attendre de ce gouvernement plus de solidarité et de cohésion, une obligation de résultat, et le culte de l’intérêt général.
Comme l’a si bien rappelé le Premier ministre, chef du gouvernement « des responsables publics qui seront désormais tenus par l’exigence de rendre compte, tout en demeurant des femmes et des hommes essentiellement au service de leurs concitoyens ».
Il faut donc que la solidarité gouvernementale devienne plus qu’un impératif, l’obligation de résultats quitte ou double et le sens de l’intérêt général ou de l’exemplarité deviennent des attitudes les mieux partagées.