Les travaux du séminaire sous-régional, axé sur la gestion des investissements publics, conjointement organisé par Afritac centre et Ouest, ont été ouverts, ce mardi 11 juin à Libreville, par le ministre gabonais du Budget sortant, Jean Fidèle Otandault, par ailleurs nouveau ministre de la Promotion des Investissements et des Partenariats publics-privés.
Le séminaire de quatre jours, organisé par les pays de la sous-région Afritac centre et Afritac Ouest, est axé sur la gestion des investissements publics. Avec pour thème «Optimiser la gestion des investissements publics», ce séminaire a pour but de renforcer les capacités des représentants des différents Etats abrités par Afritac Centre et Ouest, dans l’optique d’améliorer la qualité des investissements publics dans les zones CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) et CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).
Pour Paulo Drummond, Coordinateur Afritac, il s’agit de mettre en place «un cadre minimum de gestion optimale des investissements».
Selon ce dernier, la gestion des investissements publics, dans les pays couverts par Afritac centre et Ouest, est contrainte, entre autres, par la faible capacité des administrations, «la douaneté» des processus en fonction des sources de financement, l’inexistence ou l’inconsistance des instruments de programmation des investissements. «Tout ceci obère la qualité et la pertinence des informations inscrites dans le budget des investissements de nos Etats», a-t-il fait savoir.
Pendant ces quatre jours de travaux, ce séminaire permettra aux participants de se familiariser avec l’outil d’évaluation de la gestion des investissements publics, PIMA ; faire des recommandations des mesures à adopter afin de renforcer la gestion des investissements publics ; identifier les cadres institutionnels, stratégiques et opérationnels idoine pour renforcer les outils et instruments de planification, programmation d’exécution et de comptabilisation des investissements publics. Et enfin comprendre les caractéristiques des partenaires public-privés notamment les enjeux qui y sont liés et les effets induits sous la soutenabilité de la finance publique.
Pour le ministre du Budget sortant, les Etats doivent s’interroger sur les limites des pratiques actuelles de planification et d’exécution des projets d’investissements. Ceci «afin de concevoir un nouveau modèle qui rendrait plus efficace et plus efficiente la gestion des investissements publics des différents Etats», a fait savoir Jean Fidèle Otandault. Non sans mentionner les efforts consentis par le Gabon dans ce domaine.
Ceux-ci passent par la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel dédiés à la gestion et à la promotion des investissements. Il s’agit notamment du Haut conseil de l’Investissement (HCI), de l’Agence nationale de la promotion des Investissements (ANPI), du pôle-investissement et du code des investissements.