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Ali Bongo passe au vitriol les maux qui minent le Gabon
Publié le lundi 10 juin 2019  |  Le Nouveau Gabon
Ali
© Autre presse par DR
Ali Bongo, Président du Gabon
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( Le Nouveau Gabon) - Nombre de personnalités, de figures de l’opposition et de la société civile avaient fini par croire aux rumeurs sur un la présence d’un sosie au palais du bord de mer. Le président de la République a coupé court à toutes ces légendes urbaines en s’adressant directement aux Gabonais le 8 juin 2019, jour anniversaire de la disparition de son prédécesseur de père, Omar Bongo Ondimba.

À l’occasion, le chef d’État n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer et fustiger les comportements de l’élite dirigeante. « Il est capital pour notre Nation d’en finir, une fois pour toutes, avec la corruption qui gangrène nos institutions. Il est capital d’en finir avec la mauvaise gestion, la mauvaise gouvernance, qui nous empêchent d’avancer et nous interdisent de récolter les fruits des efforts colossaux et multiformes que l’État a consentis », martèle-t-il.

L’illustration de son propos s’appuiera sur la situation des hôpitaux publics nouvellement construits et des infrastructures scolaires. « Les hôpitaux de dernière génération que nous avons construits pour permettre à la population de notre pays d’avoir accès à des soins de qualité, dans le respect de la dignité humaine. Qu’en est-il aujourd’hui de leur maintenance ? On peut également s’interroger sur l’état actuel des établissements scolaires que nous avons rénovés pour offrir aux enfants et aux jeunes de cette Nation un environnement sain et de qualité pour de meilleurs apprentissages. »

Face à cet ensemble de méfaits et d’actes irresponsables, le chef de l’État se veut clair.

« Nous ne pouvons poursuivre sur cette voie. Nous ne pouvons continuer à bafouer impunément notre identité, nos lois, nos valeurs ».

Aussi préconise-t-il des réformes en profondeur qu’il va falloir intensifier, notamment celles de l’État et des finances publiques. Il faudra aussi « accélérer la réforme de l’éducation afin de favoriser une meilleure insertion professionnelle ; diversifier les modèles économiques pour favoriser la création d’emplois, toujours plus nombreux et de qualité. Une absolue priorité, car le chômage, l’oisiveté, l’absence de perspectives d’avenir sont un fléau, une gangrène, un poison qui mine toute société ».

PcA
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