Présenté comme «un moment d’analyse froide» sur son fonctionnement, sa ligne politique actuelle et la situation du pays qu’il dit en crise politique et institutionnelle, le parti de Zacharie Myboto a ouvert, vendredi 7 juin à Libreville, son 2e séminaire de réflexion.
Cinq ans après le précédent, le 2e séminaire de réflexion de l’Union nationale (UN) s’est ouvert, vendredi, au siège du parti à Libreville. Ces travaux interviennent huit mois après les dernières élections jumelées législatives et locales d’octobre 2018. Le parti de Zacharie Myboto en est sorti avec une faible moisson : 151 conseillers municipaux et départementaux et un seul député. «Qu’on le veuille ou non, nous sommes partout», se réjouit néanmoins le président de l’UN.
Pourtant, c’est avec gravité qu’il a lancé officiellement ce séminaire axé sur quatre principaux points de réflexion : «la participation de l’UN aux élections d’octobre 2018», «la ligne politique de l’UN», «l’UN face à la situation actuelle du pays», «le fonctionnement de l’UN». Il s’agira pour le parti de faire un bilan et une introspection avant de se projeter. Pour Zacharie Myboto, il n’y a donc rien de plus sérieux.
«Ce séminaire, dit-il, n’est pas une rencontre quelconque, encore moins un passe-temps. C’est un moment de travail et d’échanges intenses propres à insuffler une dynamique nouvelle en vue de plus d’efficacité dans l’action du parti, dans son combat intrépide pour l’alternance.»
Le président de l’UN présente, en effet, ces travaux comme «un moment important d’analyse froide, courageuse et responsable», dont les recommandations seront soumises au bureau national du parti ou servir de ligne directrice lors du prochain congrès.
De ce séminaire qui prend fin le samedi 8 juin, le Pr Albert Ondo Ossa est le grand absent. L’économiste était attendu pour une communication sur la situation économique actuelle du Gabon. «Il a été frappé par un deuil dans sa famille», justifie Zacharie Myboto.