L’avenir des agents du Conseil gabonais des chargeurs(CGC) semble être incertain. Ils en appellent au bon sens et à la responsabilité des parlementaires gabonais. Ils disent d’ailleurs remettre leur avenir entre les mains des députes et sénateurs de leur pays, le Gabon, à qui un courrier a été adressé."Mesdames et Messieurs les Parlementaires, en votre qualité d’Élus du Peuple et de contrôleurs de l’action gouvernementale, nous nous en remettons à vous en toute confiance, sachant aujourd’hui que vous représentez le dernier “Rampart“ pour redonner l’Espoir et garantir l’Avenir du personnel du CGC, de leurs nombreuses familles ainsi que de leurs proches" disent-ils.
Dans tous les pays du monde, la lutte contre le chômage est une obsession des pouvoirs publics. Le Gabon, en sa qualité de membre du concert des nations, ne déroge nullement à cette règle.
En effet, Monsieur le Président de la République Chef de l’Etat, a fait de l’emploi des gabonais son obsession première.
En décidant de la suppression du Conseil Gabonais des Chargeurs (CGC) le 26 Février 2019, le Gouvernement de la République s’est volontairement affranchi de cette règle, plongeant du même coup dans le désarroi le plus grave 243 employés de cet établissement et leurs familles, soit plus de 3600 citoyens gabonais.
Ce traumatisme vécu par les agents du CGC ainsi que leurs proches, ne laisse aujourd’hui comme seul espoir à ces derniers que la Représentation Nationale.
Les dispositions légales disposent que l’abrogation d’une loi n’est effective qu’après le vote, par les deux Chambres du Parlement (Assemblée Nationale et Sénat) d’une nouvelle loi.
L’avenir des agents du CGC est donc, incontestablement et irrémédiablement, lié à la volonté des parlementaires, d’agir dans le sens de la défense et de la préservation des emplois des gabonais, qui constituent la quasi-totalité du personnel du Conseil Gabonais des Chargeurs.
Mesdames et Messieurs les Parlementaires, les citoyens que nous sommes ne doutons pas le moins du monde de votre volonté de préserver un climat social apaisé, de défendre les intérêts de vos concitoyens et également, de militer pour la Justice Sociale.
En auditionnant le Ministre de l’Économie (à l’initiative de la suppression) ainsi que celui des Transports et de la Logistique (tutelle technique), les Députés et leurs collègues Sénateurs disposeront de tous les éléments, pouvant les amener à prendre la pleine mesure de la dangerosité de l’initiative gouvernementale visant à supprimer le CGC.
En effet, à la lecture des éléments qui leurs ont été fournis par le Bureau du Collectif des Agents du CGC, il apparaît, sans le moindre doute possible, que la suppression du CGC soulève plus de questions qu’elle n’apporte de solutions.
Ces questions étant entre autres :
• Comment expliquer que depuis la mise en place du Comité Provisoire de Gestion du CGC, soit le 12 mars 2019, les salaires de l’ensemble du personnel sont payés tous les mois et à date d’échéance, cela après avoir connu des arriérés de salaires, pour certains de 3 à 11 mois ?
• Comment expliquer une si grande disparité entre la masse salariale mensuelle déclarée lors des exercices précédents (350 millions de FCFA au minimum) et celles réglées depuis Mars 2019 (moins de 250 millions de FCFA) ?
• Comment, en à peine un peu plus de deux mois, le Comité Provisoire de Gestion a-t-il pu recouvrir des recettes partielles de plus d’un milliard de francs CFA, lorsque l’on sait que le CGC était désormais présenté comme déficitaire et incapable de générer des recettes ?
• Comment peut-on transférer à une entité des missions qu’elle exerce déjà, lorsque l’on sait que la décision du gouvernement a, entre autres, pour objectif d’éviter les doublons entre les missions du CGC et celles de l’OPRAG ?
• Si les missions de l’OPRAG et celles du CGC se confondaient, comment alors justifier que ledit transfert puisse nécessiter l’adoption d’une nouvelle loi, enfin de permettre à l’OPRAG de recevoir les missions dévolues au CGC ?
Au regard de tous ces questionnements, une interrogation se dessine à savoir : quelle solution apporter ?
La restructuration du CGC apparaît comme une alternative nécessaire et bénéfique, aussi bien pour le Gouvernement de la République que pour la préservation des emplois du personnel.
Le Collectif des Agents du Conseil Gabonais des Chargeurs, à travers son Bureau, est plus que disposé à accompagner les Décideurs pour l’atteinte et la satisfaction de cette mission primordiale d’un Etat : “LA PRESERVATION ET LA CREATION DES EMPLOIS“.
En conclusion, nous citerons un passage de l’adresse de Monsieur le Président de la République à l’endroit des Travailleurs à l’occasion de la célébration du 1er Mai 2019 :
« Tout doit être fait dans notre pays pour favoriser l’emploi, que j’ai hissé au rang d’absolue priorité en 2019 (…). L’Etat doit redoubler d’efforts pour permettre aux entreprises, dont c’est le rôle, d’être en capacité de créer les milliers d’emplois dont nous avons besoin ».
Mesdames et Messieurs les Parlementaires, en votre qualité d’Élus du Peuple et de contrôleurs de l’action gouvernementale, nous nous en remettons à vous en toute confiance, sachant aujourd’hui que vous représentez le dernier “Rampart“ pour redonner l’Espoir et garantir l’Avenir du personnel du CGC, de leurs nombreuses familles ainsi que de leurs proches.