Edmond Okemvele Nkogho a présenté,le 5 juin à Libreville, son œuvre «Déficit démocratique et mal développement en Francophonie : Quand nos dirigeants ne peuvent plus». Une véritable ode au changement de système politique des pays francophones d’Afrique, dont le Gabon, pour réaliser enfin un bond qualitatif à tous les niveaux.
Ancien président du Conseil économique et social (CES), Edmond Okemvele Nkogho a mis à profit sa vie de retraité pour mener une profonde réflexion sur l’un des maux des pays francophones : leur Constitution. Ce travail a accouché d’un essai, «Déficit démocratique et mal développement en Francophonie : Quand nos dirigeants ne peuvent plus», présenté le 5 juin à Libreville.
En gros, l’auteur de cet essai interroge sur les causes du mal-vivre des citoyens et l’incapacité des dirigeants français et francophones d’Afrique à répondre à leurs attentes. «Le vrai problème bloquant les pays francophones c’est la Constitution francophone de la 5e République qui a été mise en place en 1968 par le général Charles de Gaulle. Si nous voulons avancer, il faut changer notre Constitution. Mais comment ? Il n’y a pas d’autres pistes que convaincre les dirigeants, les éduquer, comme d’autres l’ont fait avant nous», a déclaré Edmond Okemvele Nkogho.
Cette œuvre est parue aux éditions L’Harmattan en 2019. Elle comporte 317 pages structurées en deux parties. L’ensemble de ces deux parties contient sept chapitres embrassant les perspectives variées. Dans cet ouvrage écrit dans un langage simple et accessible, l’auteur s’est déployé pour explorer des domaines aussi variés que le droit, l’économie, la culture ou encore l’histoire, pour finalement arriver à la conclusion qu’il faut changer de système politique… et migrer vers le fédéralisme.
«Notre constitution est basée sur modèle utilisé par seulement 250 millions de citoyens, des francophones. Dans le reste du monde, qui a sept milliards d’habitants, plus de la moitié à une Constitution parlementaire et avec, du fédéralisme derrière», a soutenu Edmond Okemvele Nkogho, ancien haut cadre de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) et la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).
De manière globale, l’œuvre s’adresse à «ceux qui souffrent». «Pour avancer et sortir de l’Etat dans lequel nous sommes, il faut changer de Constitution. Jusqu’ici, nous n’avons mené que des combats d’hommes. Maintenant, nous devons nous devons nous battre pour le changement du système, qui empêche aux personnes de se mouvoir de manière générale», a estimé Edmond Okemvele Nkogho.
Pour la présentation de son ouvrage, l’ingénieur de formation a réuni plusieurs personnalités, parmi lesquelles certaines figures de l’opposition. Occasion saisie par le président de Les Démocrates, premier parti de l’opposition par son nombre d’élus (11), pour appeler les leaders politiques à parcourir «Déficit démocratique et mal développement en Francophonie : Quand nos dirigeants ne peuvent plus».
«Ce livre est un appel à une prise de conscience collective pour montrer que tout ce que nous avons comme préoccupation, l’éducation, l’économie, la culture… rien ne peut avancer si nous n’avons pas réussi à trouver le modèle constitutionnelle qui permettrait de faire éclore les esprits, les compétences. Car le modèle actuel de concentration de pouvoir et contrepouvoir, ne peut qu’être anesthésiant, ne permettant pas l’éclosion des esprits», a conclu Guy Nzouba Ndama.