Les voix s’élèvent de toute part sur la scène politique gabonaise afin de réclamer que toute la lumière soit faite dans l’affaire de la disparition en avril dernier de 353 conteneurs de kevazingo pourtant placés sous main de justice au Port d’Owendo.
Le Kevazingogate n’en finit pas de produire ses déflagrations. Après la mise à pied de 13 hauts-fonctionnaires et le limogeage du Vice président de la République Pierre Claver Maganga Moussavou et du ministre des Forêts Guy Bertrand Mapangou à l’initiative de l’Exécutif courant mai, c’est au tour des partis de donner de la voix.
C’est le cas notamment du Parti écologique gabonais qui a demandé dans une déclaration publique « la levée de l’immunité parlementaire des élus soupçonnés et cités par François Wu, dans le scandale du kevazingo, bois précieux et intégralement protégé ».
Cette levée d’immunité s’impose du fait que les personnes cités sont pour la plupart des élus du peuple siégeant au parlement ou au gouvernement, a fait observer le président du PEG, Marcel Mounguengui.
Et celui-ci de formuler une proposition. « Nous demandons à la Haute Cour de justice la mise en place d’un comité d’enquête pour entendre l’ex vice-président de la République pour violation de serment et surtout clarifier son implication dans l’affaire kevazingo », a indiqué M. Mounguengui.
Cette demande est à la mesure du choc provoqué par le scandale politico-financier du Kevazingogate qui paraît anachronique, appartenir à un autre temps, au moment où les autorités gabonaises sont résolus à s’attaquer véritablement au fléau de la corruption qui, trop longtemps, a gangrené le pays.