Le ministre de l’Habitat, Régis Immongault , rencontré, le 31 mai 2019, tous les acteurs impliqués dans la gestion du foncier à Libreville et ses environs. Objectif : définir ensemble les mécanismes capables d’endiguer efficacement les maux qui minent le foncier en République gabonaise.
Le gouverneur de la province de l’Estuaire, les conseillers départementaux, conseillers municipaux, notaires, architectes, topographes, urbanistes et techniciens du ministère de l’Habitat et des agences sous tutelles, ont tous répondu, le 31 mai, à l’invitation du ministre de l’Habitat, Régis Immongault. La rencontre avait pour but de conjuguer les efforts et les intelligences pour la redéfinition efficiente et efficace du rôle de chaque acteur intervenant dans le foncier, et la mise en place d’outil susceptible de favoriser un aménagement urbain de qualité.
«Le secteur de l’habitat dont l’importance n’est plus à démontrer en terme d’effets sur la croissance et de lutte contre la précarité, mérite d’être redynamisé à travers une attaque frontale des problèmes qui minent le foncier en République gabonaise. Tout cela en recherchant une certaine visibilité et une sécurisation du processus réglementaire. Notre action est donc d’accélérer les mesures permettant d’apporter des solutions idoines à même d’impulser une nouvelle dynamique au sein de ce secteur d’activité qui revêt un caractère primordial pour le chef de l’Etat», a déclaré le ministre de l’Habitat d’entrée de jeu.
Ayant au préalable identifié certaines situations connues pour être les causes de la difficulté d’accès au foncier, notamment les lenteurs administratives, la vente anarchique des parcelles, l’accaparement du foncier par les sociétés civiles immobilières, Régis Immongault, a souhaité recueillir l’avis et les propositions de chaque partie sur ce phénomène, afin de mieux organiser la riposte à travers la mise place d’un nouveau cadre légal et réglementaire.
«Il faudrait que nous mettions fin à l’anarchie qui s’est confortablement installée sur le foncier gabonais. Le chef de l’Etat a demandé d’arrêter tout ce désordre. Quand on se parle, on se rend compte qu’on peut avancer, lever les incompréhensions et définir ensemble certaines démarches stratégiques qui puissent rendre l’action publique plus efficace et prendre en compte les préoccupations des populations. Pour ce fait, ensemble nous devons réfléchir sur la simplification des procédures d’accès à la propriété ; appliquer la mise en place des plans d’urbanisme de détail dans les zones d’extension des villes par un smart code ; examiner la possibilité de retour au domaine privé de l’Etat des terrains non mis en valeur ou dont les promoteurs immobiliers ont dévié la trajectoire de départ, redéfinir le secteur pour limiter toute intrusion», a indiqué le ministre de l’Habitat à ses hôtes.
Convaincus de la nécessité de rechercher ensemble les solutions aux problèmes qui désagrègent le secteur du foncier gabonais et tendent à créer des situations de non-droit, tous les acteurs intervenant dans ce secteur, présent lors de la rencontre avec le ministre de l’Habitat, se sont accordés sur la mise en place d’une plate-forme collaborative d’échange, «indispensable», pour pouvoir gagner la bataille de l’accès en toute quiétude à la propriété foncière.
«Il faut vraiment que tout le monde puisse travailler ensemble, décloisonner toutes les parois qu’il y a entre les différents acteurs du secteur, pour pouvoir mettre en place un dispositif qui permet de garantir et de sécuriser la propriété qui est créée pour les uns et les autres. En essayant de nous asseoir tous sur une table, nous avons vu qu’on peut parvenir à un certain nombre de solutions, et même améliorer tout le dispositif règlementaire pour pouvoir être un secteur qui redonne la confiance aux Gabonais et qui puisse justement travailler de manière correcte pour que les droits de propriété soient créés dans les conditions les meilleures possibles avec des meilleurs délais», a confié le géomètre expert foncier, directeur général de Sttaf, Christian Mouandjoudy.