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Gabon: Yolande Nyonda en bouc émissaire d’agents véreux du ministère des TP?
Publié le samedi 1 juin 2019  |  Gabon Media Time
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L’affaire fait grand bruit depuis plusieurs jours dans certains médias et donne l’impression d’une vaste cabale orchestrée pour mettre à mal le fonctionnement du secrétariat général du ministère de l’Equipement, des Infrastructures et des Travaux publics dirigé par Yolande Nyonda. Cette dernière est incompréhensiblement accusée de distraire les fonds issus des contraventions dressées lors des contrôles à la station de pesage de Ndjolé, située dans la province du Moyen-Ogooué.


Officiellement mise en service le lundi 7 mai 2018 les recettes issues de la station de pesage de Ndjolé dans le departement de la Banga Bigne semblent desormais au centre de toutes les convoitises, au vue de la campagne lancée contre le secrétaire général du ministère des Travaux publics qui est accusé de détourner les fonds issus de ladite infrastructure.

Des accusations qui proviendraient de certains agents qui souhaitent voir les fonds issus des contraventions infligées aux opérateurs économiques revenir directement dans leurs escarcelles. Pour comprendre les raisons de prestidigitation pour le moins curieuse, il faut relever que les opérateurs dont le chargement est contrôlé non conforme s’acquittent d’une amende suivant l’excédent du tonnage constaté.

La sanction pécuniaire va de 25 000 Fcfa à près d’un million de Fcfa, avec également une immobilisation du véhicule en surcharge et un délestage des marchandises ou produits transportés. Pour ceux qui refuseraient de peser leurs véhicules, la réglementation prévoit 10 jours à un mois d’emprisonnement ferme, une amende de 500 000 Fcfa et la suspension du permis de conduire.

Une manne qui de facto échappe à certains « agents véreux » puisque reversée au trésor public. Il faut également souligner que la gestion de cette infrastructure a été confiée à un opérateur privé et que l’Etat ne détenait que 60% de parts jusqu’à sa rétrocession au ministère des Travaux publics il y a quelques temps. Dans une lettre ouverte certains agents des TP ont d’ailleurs reconnu le travail abattu par le secrétaire général et qui a permis d’améliorer non seulement leurs conditions de travail mais aussi de vie.

« Nous étions à l’agonie, nous attendions seulement qu’on ferme le Ministère. Et ça tout le Gabon le sait au regard de l’état piteux des routes dans notre pays », ont-ils reconnu. Ils ont d’ailleurs émis le voeux de voir le secrétaire général entreprendre de plus grandes réformes notamment l’ouverture d’autres “stations de pesages pour protéger les routes, la reprise des brigades, l’octroie aux TP des services des visites techniques des véhicules administratifs.
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