Le pays est engagé dans un plan ambitieux et sans précédent d’assainissement de ses finances publiques.
24,2 milliards FCFA, c’est le montant des règlements relatifs aux charges financières au premier trimestre 2019. Soit un niveau supérieur à celui exécuté à fin mars 2018 (14,3 milliards FCFA).
Un effort qui s’inscrit dans le vaste plan d’assainissement de sa situation financière initié par le Gabon en 2017.
Non seulement, le pays a accru le rythme des remboursements de sa dette, mais surtout il a mis en oeuvre en 2018 des réformes d’une ampleur inédite afin de réduire drastiquement son endettement et de le maîtriser à l’avenir.
Le train de vie de l’Etat a été réduit, tout comme la taille de la fonction publique (passée pour la première fois ce mois-ci sous la barre symbolique des 100 000 agents). Les dépenses de fonctionnement ont, elles, été plafonnées.
Désormais, les déficits publics (qui alimentent le stock de dette) sont limités. Les autorités tablent même dans les années à venir sur un excédent budgétaire, ce qui constituerait une véritable révolution.
Cet effort d’assainissement de sa situation financière doit permettre au Gabon de retrouver des marges de manœuvre afin de rediriger l’effort budgétaire vers les dépenses d’investissement (infrastructures…), en particulier dans le domaine social (formation, emploi…).