Très indignées par la montée du proxénétisme dans les écoles du Gabon, Nathalie Zemo-Efoua et les membres de son association « Femme lève-toi ! » ont lancé un appel à la responsabilité à toutes les composantes de la société gabonaise le 24 mai.
Dans ce petit pays d’Afrique centrale, des individus tirent désormais bénéfice en s’investissant dans la prostitution des jeunes élèves. Filles comme garçons sont enrôlés dans des réseaux de sexe dont la propagande se fait souvent sur internet ou à travers les téléphones.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’affaire du réseau du Collège Notre Dame de Quaben, un établissement catholique. Des filles y étaient recrutées pour des « placements » sexuels vers des individus, en échange d’argent. Face à ce niveau de dépravation des mœurs, « le réseau Femme lève-toi interpelle les consciences et lance un appel, afin que chacun puisse à son niveau et collectivement s’attaquer à ce problème de dépravation et de prostitution des mineurs qui compromet sérieusement l’avenir de notre pays », a déclaré Nathalie Zemo-Efoua, présidente de ladite ONG.
En outre, ces dames ont interpellé le ministre de la justice et le procureur de la République sur l’avenir des jeunes appréhendés dans cette affaire. Elles les considèrent comme des « victimes de notre société, de nos échecs partagés. Nous nous exprimons en tant que mères gabonaises, le souhait que leur intégrité physique et psychologique soit garantie ; que les adultes qui ont transformé ces mineurs en jouets sexuels soient identifiés et sanctionnés à la mesure de leur crime ».
A Libreville et dans les autres localités du pays, les établissements scolaires sont soumis aux déviances de tous genres : alcoolisme, drogue, braquages à mains armées, harcèlement sexuel, réseaux pornographiques, homosexualité…