Malgré la volonté des autorités de diversifier l’économie, le pays reste encore fortement tributaire des recettes d’exportations pétrolières. Ainsi, comme le souligne la récente note de conjoncture élaborée par les services de la direction générale de l’Economie et de la Politique fiscale (DGEPF), le pétrole représente en 2018 79,5% des exportations et 25,5% du PIB.
C’est ce qui ressort de la dernière note de conjoncture élaborée par les services de la direction générale de l’Economie et de la Politique fiscale (DGEPF). Alors que les autorités misent sur une diversification tous azimuts de l’économie en se basant notamment sur le développement agricole, et surtout sur celui de l’huile de palme brute, l’économie reste encore fortement tributaire des exportations et des recettes pétrolières.
En effet, à fin décembre 2018, le pétrole occupe encore une place prépondérante dans les exportations totales du Gabon. Représentant pas moins de 79,5% des exportations et plus de 25,5% d’un PIB estimé à 5533 milliards de Fcfa l’année écoulée. Avec 2 418,6 milliards de Fcfa d’expéditions du brut en hausse de 23,5% par rapport à 2017, et des recettes cumulées de l’ordre de 583 milliards de Fcfa, le pétrole constitue encore la principale ressource du pays.
Soutenu par la fermeté des cours du baril de pétrole en hausse de 32,1% en 2018 par rapport à 2017 (69,4 dollars en moyenne le baril), par la progression des commandes des pays tels que la Chine (dont les commandes ont progressé de 13,1%) et l’Inde (dont les commandes ont doublé atteignant 225,3 milliards de Fcfa en 2018), mais aussi la prise en compte de nouveaux clients tels que les Bahamas, le secteur pétrolier a donc su tenir la dragée haute aux autres secteurs de l’économie.
A noter qu’en dépit des efforts notables du gouvernement pour limiter l’impact de la rente pétrolière sur l’économie, les recettes hors-pétrole en cumulé, représentaient moins de 997 milliards de Fcfa à fin décembre 2018, soit un taux d’exécution de 74,2%. Par ailleurs, cette dépendance au secteur pétrolier, a conduit à un accroissement de l’encours de la dette publique.