Panthères du Gabon, choix du sélectionneur, du DNT, championnat national et l’affaire de l’équipe nationale féminine des U20 sont les points qui ont été abordés par le ministre d’Etat aux Sports, ce lundi 27 mai. Sur les faits d’harcèlement sexuels et psychologique qu’auraient subis les joueuses, Alain-Claude Bilié-By-Nzé a promis que les coupables s’il y en a, répondront de leurs actes devant la loi individuellement dès la fin de l’enquête menée par le procureur de la République avec les éléments du B2 où certains membres du staff technique ont été gardés à vue le week-end dernier pour nécessité d’enquête selon nos informations.
Les championnats nationaux de football ont livré le week-end écoulé leurs verdicts avec le sacre du CMS (D1) et de Bouenguidi Sports champion de la D2 qui jouera l’année prochaine en première Division. Ce lundi 27 mai, à la faveur d’une conférence de presse, le ministre d’Etat aux Sports, Alain-Claude Bilié-By-Nzé a dressé un bilan de ces deux compétitions financées cette saison, par l’entreprise Gabon Oil Compagny (GOC) à hauteur d’un milliard de F CFA.
La signature du partenariat avec la GOC arrivait à point nommé d’autant plus que l’Etat accusait des difficultés de trésorerie en ce qui est de la subvention qu’il alloue aux clubs via la Linafp. C’est donc une compétition qui s’est déroulée sans interruption cette année. Un satisfecit pour le membre du gouvernement. «Comme vous le savez, nous avons eu du mal à démarrer cette compétition cette année pour des raisons de trésorerie. Mais grâce au partenariat avec la GOC, le championnat s’est disputé cette année sans aucune interruption comme ce fut le cas pour la saison écoulée», a indiqué M. Bilié-By-Nzé qui compte étendre ce modèle de financement à d’autres disciplines sportives.
En effet, selon le ministre des Sports, ce retour au mécénat dans le financement du sport au Gabon, répond aux orientations que lui avait fixées le président de la République, Ali Bongo Ondimba. Dont la mise en place des réformes qui doivent conduire les fédérations à contribuer au financement des disciplines sportives sur la base des mécanismes. «Que ce soit des mécanismes liés à la loi qui existe, notamment la loi sur le mécénat sportif, que ce soit des approches marketings, ce que font déjà certaines fédérations, qui arrivent déjà à organiser leurs activités sportives sans compter sur la ressource de l’Etat», a déclaré le ministre des Sports.
Si la formule actuelle du championnat national avec le modèle des play-offs, attire plus ou moins du monde dans les stades, Alain-Claude Bilié-By-Nzé a indiqué que la Fégafoot, la Linafp et les clubs doivent proposer une autre formule réaliste du championnat. «Il faut que cette formule soit adaptée aux fonds que nous disposons», a précisé l’orateur.
La reconstruction du football gabonais notamment par ces différentes équipes nationales était le deuxième point de cette conférence de presse accordée à certains médias de la place dont l’Agence gabonaise de presse. Si le nom du futur coach national et celui du DTN sont connus, Alain-Claude Bilié-By-Nzé a indiqué que les autres postes sont vacants et restent à compléter. «La Fégafoot devra faire des propositions des hommes et femmes qui occuperont les postes vacants de la nouvelle équipe. Mais nous ne souhaitons pas avoir des personnes qui trainent des casseroles intégrer cette équipe que nous avons décidé de reconstruire», a insisté le ministre d’Etat en charge des Sports.
Sur la question du technicien français attendu à Libreville dans les prochains jours, pour finaliser son contrat, Alain-Claude Bilié-By-Nzé est revenu sur le choix de cet entraîneur où la position du ministère dans ce dossier a été perçue comme une immixtion. «Le ministère ne s’est pas ingéré dans le choix du sélectionneur et du DTN. Les choix qui ont été faits sont ceux de la Fégafoot et sa commission d’évaluation des candidatures», a clarifié le patron des Sports, qui a pour ambition d’apporter un nouvel ordre dans le football, lequel ordre sera défini par le DTN Raphaël Nzamba Nzamba qui a du pain sur la planche.
Pour le patron des Sports, la reconstruction du football gabonais passe inéluctablement par la Can 2021 au Cameroun, qui est le premier objectif fixé au nouvel entraîneur et renouer avec le CHAN auquel le Gabon n’a plus pris part, du fait des décisions politiques et sportives prises par le passé. «Nous ne souhaitons plus que la composition de l’équipe nationale se fasse six mois avant. Il faut qu’il y ait de la concurrence à tous les niveaux. Comme je l’ai indiqué avec mon collègue, loin de nous d’imposer des choix au sélectionneur, nous trouvons anormal que les meilleurs joueurs du championnat ne sont souvent sélectionnés. Nous organisons un championnat pour que les meilleurs joueurs puissent être appelés en équipe nationale», a relevé le ministre d’Etat.
La rocambolesque affaire de l’équipe nationale féminine des U20 était le dernier point de cet échange avec la presse. Occasion pour le ministre des Sports de remercier, à ce titre, les uns et les autres d’abord pour avoir mis à l’évidence un certain nombre d’anomalies, mais aussi pour avoir relayé la position du ministère des Sports.
Sur cette affaire de violence sexuelle et psychologique, Alain-Claude Bilié By-Nzé ne compte pas reculer et promet que nul ne saurait se soustraire à la justice. «Notre position est claire, impunité zéro. Comme nous l’avons indiqué dans notre communiqué, le sport doit demeurer un lieu d’épanouissement personnel, d’émulation, un facteur de solidarité et de construction de la nation sur des valeurs que porte le sport. Des valeurs qui sont universelles», a-t-il rappelé.
Dans une voix ferme, le membre du gouvernement a déclaré qu’il est inconcevable que l’intégrité physique des sportifs soit menacée dans un milieu de sport qui doit être un lieu où les familles envoient leurs enfants en toute quiétude. Un environnement qui risque de plomber le projet du gouvernement sur la construction des académies de sports qui imposent le recrutement des jeunes. «Si de tels scandales, demeurent ce projet ne pourra pas voir le jour. C’est pour cela que nous disons impunité zéro sans mettre en accusation personne pour le moment», a conclu le ministre d’Etat aux Sports.