Le Comité d’éthique s’est rassuré du caractère moral des projets de recherches soumis à son appréciation, comme le prévoient les textes de ce conseil gouvernemental en matière de recherche scientifique.
Le Comité national d’éthique s’est réuni le samedi 25 mai à l’Ecole d’application de santé militaire de Libreville. Objectif : soupeser cinq projets de recherches soumis à son appréciation, pour se rassurer, comme prévu dans ses missions, de leur caractère morale. Parmi lesdits projets, trois portés par des chercheurs de la faculté de médecine de l’université des sciences de la Santé (USS), un de la Croix-Rouge, et un dernier du service de Santé militaire. Les thématiques d’enquêtes allaient elles de la cardiologie à la neurologie, en passant par la recherche des bienfaits de la citronnelle sur l’enfant prématuré, jusqu’à une étude sur les représentations sociales de la maladie cancéreuse auprès des Gabonais.
Pour ce dernier projet, présenté par le Pr Edgard Brice Ngoungou de l’USS, le neuro-épidémiologiste entend déterminer comment le Gabonais perçoit-il la maladie cancéreuse, comment la vit-il, et comment cette maladie est-elle prise en charge. Ceci, en vue d’avoir assez d’éléments pour aider à orienter les politiques publiques dans la lutte contre cette maladie chronique non transmissible de plus en plus diagnostiquée sous nos cieux.
Les membres du Comité d’éthique ont, comme à l’accoutumée, retourné le projet d’étude dans tous les sens, pour se rassurer que toutes les précautions aient été prises au bénéfice des participants. Ils ont questionné les moyens de l’enquête, sa validité scientifique, le consentement éclairé des enquêtés, leur bénéfices directs ou indirects, la bonne formulation des questions, la prise en compte des réalités sociales et culturelles, etc. Après cet exercice, les commissaires se laissent huit jours pour rendre un avis consultatif favorable ou pas.
Le Comité d’éthique est le conseil gouvernemental en matière de recherche scientifique. Il a pour principal mission d’accompagner les scientifiques dans leurs études, de sorte que celles-ci ne soient pas immorales, et qu’elles n’apportent pas plus de mal que de bien. L’instance est composée de toutes les grandes composantes de la société, allant des experts en sciences humaines et sociales aux spécialistes en sciences fondamentales. En plus de respecter l’approche genre. Le comité d’éthique du Gabon a été mis en place en février 2008, et compte 19 membres, dont son président, le Dr Pierre Blaise Matsiegui.