Le communiqué final du conseil des ministres tenu ce jeudi 23 mai à Libreville, a permis d’en savoir un peu plus sur les différents projets de textes adoptés. Ainsi, « aux fins de mieux intégrer l’activité de ce service », le conseil a entériné le projet de décret portant modification de certaines dispositions du décret n°635/PR/MECIT du 20 août 2010, portant création et organisation de la Direction Générale de la Dette.
C’est l’une des principales informations à retenir du communiqué final du conseil des ministres tenu ce jeudi 23 mai. « Aux fins de mieux intégrer l’activité de ce service, dans la politique économique et budgétaire de l’Etat » comme le souligne le communiqué, le gouvernement a décidé de « placer la Direction Générale de la dette sous l’autorité conjointe des Ministres en charge de l’Economie et du Budget ».
En effet, cette réduction des pouvoirs de l’entité jadis dirigée par Hugues Mbadinga Madiya, intervient alors que la dette publique gabonaise est « en constante augmentation ». Le but de la manoeuvre étant de mieux encadrer et contrôler les activités de cette direction, qui jouissait jusque – là d’une certaine autonomie de décisions.
Il s’agit donc principalement pour le gouvernement, de « s’assurer que le recours à l’emprunt par la DGD, répond à un besoin réel lié à l’exécution des dépenses autorisées par la Loi de Finances », mais aussi « mieux connaître et mieux prendre en compte dans l’élaboration des prévisions budgétaires et comptables, les engagements liés à la dette de l’Etat ».
Ces deux aspects rejoignent l’aspect le plus important ayant motivé cette décision, qui est au final de « s’assurer que le volume de la Dette, des Charges et les contrats y affectés restent soutenables par rapport à la situation de la Trésorerie de l’Etat ». Ainsi, il s’agira pour le ministère du Budget et des Comptes publics, de reprendre la main dans le délicat processus de gestion de la dette.