Plombée par une dette de 20 milliards de francs CFA, la Société gabonaise de transport (Sogatra) s’oriente vers une restructuration. Le conseil d’administration tenu le 23 mai à Libreville a annoncé l’adoption dans les prochains jours d’un plan social devant déboucher sur la réduction des effectifs estimés à 976 agents aujourd’hui.
Après six ans de sommeil, la Société gabonaise de transport (Sogatra) a tenu un conseil d’administration le 23 mai à Libreville. Les travaux ont consisté pour les administrateurs, de réfléchir pour sortir la société du gouffre dans lequel elle est plongée caractérisé par une dette abyssale de près de 20 milliards de francs CFA.
Cela passe, selon le président du conseil d’administration Alexandre Désiré Tapoyo par trois actions fortes : oeuvrer premièrement pour maintenir la Sogatra en vie, en faisant en sorte qu’elle ne soit pas totalement tributaire de la subvention de l’État, partie de 8 milliards de francs CFA il y a 4 ans à 3 milliards de francs CFA cette année. Dans cette perspective, outre le transport du personnel, Sogatra envisagerait se lancer dans le transport du fret, transport funéraire ainsi que la publicité.
La deuxième consisterait à refaire le parc automobile de la société par l’acquisition de 50 nouveaux bus grâce à un partenariat public privé. Ces nouveaux bus viendraient s’ajouter aux 40 bus fonctionnels actuellement à Sogatra.
La dernière action viserait à mettre en place un plan social. Celui-ci sera marqué par une réduction drastique de l’effectif jugé “pléthorique” de Sogatra, estimé à 976 agents aujourd’hui.
Le plan social s’appuiera sur la mise en retraite anticipée, les départs volontaires et licenciements des agents auteurs de fautes graves et impardonnables. «Toutes ces actions permettraient de remettre la Sogatra sur les rails», a conclu Alexandre Désiré Tapoyo.