Montant au créneau pour dénoncer les irrégularités ayant entouré l’élaboration de la nouvelle convention d’entreprise issue de la fusion-absorption de la société Perenco Oil Gabon Limited (POGL), l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) clarifie sa position quant à son refus de signer le nouveau document élaboré en son absence.
Négociant et signataire des conventions d’entreprise de Perenco Oil & Gas Gabon (POGG), ex PGSA en janvier 2005 et Perenco Oil Gabon Limited (POGL), ex Marathon en juillet 2008, l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) dit travailler pour le bien de l’ensemble des bénéficiaires de ces accords à savoir, le personnel. Alors que la fusion-absorption de POGL par POGG a eu pour conséquence l’élaboration d’une nouvelle convention d’entreprise, imposée au personnel. L’Onep s’étonne également de n’avoir pas été invité à la réécriture de la convention POGG en dépit de l’injonction des conventions collectives.
En effet, consciente que « toute discussion à l’initiative de l’une des parties (employeurs ou Onep) doit faire l’objet d’une saisine de l’autre partie dans les conditions fixées », l’Onep estime être lésée par la direction générale de POGG.
S’indignant de son absence à l’élaboration du nouveau document, contrairement à ce que dit la convention, l’Onep affiche son opposition à la signature de la nouvelle convention d’entreprise. « Notre démarche vise l’intérêt commun des travailleurs qui contribuent à l’essor de l’entreprise », a-t-il fait savoir dans une note. Une façon de refuser l’invitation de la direction.
Pour le syndicat, il n’est pas question d’apposer sa signature au document sans que les travailleurs n’aient connaissance de son contenu. « Le contenu de cette convention révisée devrait être partagé avec tous les travailleurs avant toute signature », a-t-il souligné, car « il ne s’agit pas du tout d’annexer des procès-verbaux des négociations internes entre la direction générale et les délégués du personnel tel que l’on veut vous faire croire, mais d’une réécriture de la convention de POGG, avec des nouvelles stipulations », ajoute-t-il.
Cette « réécriture » implique donc que les parties s’asseyent, discutent et analysent le contenu du document point par point pour une meilleur « harmonisation des positions ». Cela explique en soi, la demande de rencontre du syndicat à l’endroit du directeur général, Baptiste Breton, y compris celle de des délégués du personnel pour une séance de travail. Car, la suite des événements selon l’Onep dépend de l’intérêt qu’accordera la direction générale à cette requête.