L’organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a refusé de signer la convention d’entreprise de la société Perenco Oil & Gas Gabon (POGG) révisée par la direction générale et les délégués du personnel, affirmant défendre les intérêts des travailleurs de ladite société.
Invitée le 18 avril dernier par la direction générale de Perenco Oil & Gas Gabon (POGG) en vue de la signature de la nouvelle convention d’entreprise issue de la mise à jour faite par le directoire de la société pétrolière et les délégués du personnel, l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a décliné l’invite. Elle affirme que celle-ci est en violation des dispositions de la convention de 2005 en vigueur dans l’entreprise.
« Pour l’Onep, il devrait s’agir d’un nouveau document à discuter par les parties signataires des conventions initiales, au regard de la fusion-absorption des sociétés Perenco Oil Gabon Limited. En outre, le contenu de cette convention révisée devrait être partagé avec tous les travailleurs avant toute signature par l’Onep », indique le secrétaire général par intérim, Sylvain Mayabi Binet, dans une correspondance de clarification aux employés de POGG, refusant le rôle « politique » de simple signataire dudit document.
Pour une meilleure appréciation et appropriation de la réécriture de la convention de POGG, ainsi que des stipulations nouvelles, produites par les soins d’un cabinet juridique, l’Onep demande à l’employeur que les délégués du personnel soit mis à sa disposition pour des séances de travail suivi de la tenue des assemblées générales pour présentation du contenu dudit document aux bénéficiaires, à savoir l’ensemble des travailleurs de Perenco. Une requête restée lettre-morte, jusqu’à lors.
« Il convient de réaffirmer que l’Onep ne saurait apposer sa signature sur un document d’une telle importance sans que des assemblées générales n’aient été organisées au sein de Perenco afin de porter à votre connaissance le contenu de cette nouvelle convention, pour avis et commentaires éventuels », a garanti Sylvain Mayabi Binet, assurant que la suite des évènements dépend de l’intérêt qu’accordera le directeur général de Perenco, Baptise Breton, à la demande de rencontre urgente adressée par l’Onep.