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Climat sociopolitique : La PG41 demande à discuter avec Ali Bongo
Publié le jeudi 23 mai 2019  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Des membres de la PG41
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Estimant que la modification de la Constitution de janvier 2018 dépouille le Premier ministre de la partie du pouvoir exécutif dont il disposait, la Plateforme des groupements et partis politiques de l’opposition (PG41) demande à discuter avec Ali Bongo pour sauver le Gabon du chaos.

L’état de santé d’Ali Bongo a aggravé la situation du Gabon. C’est ce que pense la Plateforme des groupements et partis politiques de l’opposition (PG41). Pour celle-ci, cet état de chose occasionne une gestion incontrôlée de l’Etat et de ses institutions. Ce qui «met le pays dans une situation chaotique». Au cours d’une déclaration ce 21 mai, par la voix de son président Célestin Nguéma Oyame, la Plateforme s’est exprimée sur ce chaos en se fondant sur «l’illégalité de la communication du Premier ministre devant le Conseil national de démocratie (CND)».

Comme l’avait signalé Guy Nzouba Ndama lors d’une rencontre au CND avec le Premier ministre, donner une communication dans le cadre du CND «est une prérogative réservée exclusivement au chef de l’Etat». C’est ce qu’énonce l’article 11 nouveau de l’ordonnance 001/PR/2015 du 29 janvier 2015, relative au fonctionnement du CND. Si la PG41 assure que le Premier ministre Julien Nkoghé Békalé qui a reconnu ne pas avoir l’habilitation du chef de l’Etat, n’a pas contesté la validité argumentaire des partis de l’opposition à cet effet, elle estime que cette situation «met en exergue les dysfonctionnements à la tête de l’exécutif et ses nombreuses répercussions sur l’appareil de l’Etat».

Pour la PG41, Julien Nkoghe Bekale agit au-delà de son champ d’action tant la révision constitutionnelle de janvier 2018 le dépouille de certaines prérogatives en faisant du président de la République le «détenteur suprême du pouvoir exécutif». «Cela enlève au Premier ministre toute substance dans son rôle de chef du gouvernement», a déclaré Célestin Nguéma Oyame. Lui et ses frères d’armes dénoncent une «vacuité au sein du pouvoir exécutif que certains, n’ayant aucun rôle constitutionnel, s’amusent à exercer en dépit de tout bon sens». A juste titre, ils s’étonnent de ce que, depuis son adresse à la Nation du 31 décembre 2018, Ali Bongo n’ait plus jamais pris la parole pour s’adresser au peuple gabonais afin de «le rassurer sur sa capacité à respecter le serment qu’il a prêté tiré de l’article 12 de la Constitution». Ce serment l’oblige à assurer le bien-être du peuple gabonais, de le préserver de tout dommage, de défendre la Constitution et l’état de droit.

La PG41 y voit un climat de désordre ambiant dans lequel Julien Nkoghe Bekale propose le dialogue. «Nous aurons pu être tenté de lui proposer de convoquer la classe politique à cet effet, mais de quel pouvoir dispose-t-il pour le faire ?», s’est interrogé la PG41 pour qui, «c’est à Ali Bongo Ondimba chef de l’Etat, qu’il revient de convoquer la classe politique pour deviser sur la situation grave du Gabon». Estimant que c’est Ali Bongo la clé de voûte des institutions, la PG41 demande donc qu’il assume sa responsabilité devant le peuple en discutant avec elle. «Il reçoit des chefs d’Etat, des lettres de créance d’ambassadeurs, organise des séances de travail, il doit alors être capable de parler avec la classe politique dans l’intérêt supérieur de la Nation. Car, s’il ne le fait pas, le mauvais temps qui pointe à l’horizon n’est ni souhaitable, ni bon pour le Gabon», soutient la PG41.
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