La Police nationale a mis en place une charte d’accueil du public dans ses services. Rendue publique ce 21 mai, elle donne à chaque citoyen le droit d’être assisté et écouté.
Ce 21 mai, les Forces de police nationale ont rendu publique leur “Charte d’accueil du public dans les services des Forces de police nationale“. Composée de 10 articles, elle fait de l’accueil du public, «une priorité majeure» en conférant aux Forces de police, le «devoir de fournir l’assistance nécessaire à toute personne sollicitant leurs services sans considération de sa race, de son ethnie, de son appartenance politique ou religieuse».
Des centaines de personnes se présentent souvent à la police pour des dépôts de plaintes, renseignements, ou encore des auditions, mais ne sont pas toujours reçues avec politesse voire, écoutées et secourues. La charte procure à la population «l’assurance d’être écouté à tout moment par les services de police, d’être assisté ou secouru 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7». S’appuyant assurément sur le modèle français, elle précise à juste titre que «la qualité de l’accueil s’appuie sur un comportement empreint de politesse, de retenue et de correction. Elle se traduit par la prise en compte immédiate des demandes du public et de l’état psychologique de l’usager».
Selon cette charte, les victimes d’infractions pénales bénéficient d’un accueil privilégié même face à des comportements agressifs ou injurieux. Si d’aucuns assurent que la police offre son assistance en échange d’une contrepartie, la charte indique qu’«en dehors des cas prévus par la loi et les règlements en vigueur, aucune contrepartie ne sera exigée de quelque manière que ce soit pour la fourniture de l’assistance demandée». L’usager qui se sentirait lésé pourrait le manifester et avoir gain de cause.
De plus, selon la charte, tout signalement de disparition des personnes «fait l’objet d’une attention particulière et d’un traitement immédiat». La charte garantit ainsi aux éventuels plaignants, un suivi des actes entrepris à la suite des dépositions et de leurs résultats. Aussi, la charte stipule que pour identifier des auteurs d’infractions, des informations relatives aux victimes peuvent être enregistrées dans certains fichiers de police judiciaire. Ainsi, «une victime peut obtenir la communication de ces données, demander en cas d’erreur leur rectification ou leur suppression».