Le vice-président de la République et le ministre d’État aux Forêts et à l’Environnement, chargé du Plan climat ont tous deux été limogés de leurs fonctions respectives par décret présidentiel.
Coup de tonnerre au Gabon. Alors que l’affaire liée à la disparition de plusieurs centaines de containers occupe le débat, Ali Bongo vient de signer un décret actant le limogeage de deux poids lourds de l’exécutif : Guy-Bertrand Mapangou et Pierre-Claver Maganga Moussavou.
Sans plus d’explications, le secrétaire général de la présidence de la République a, en effet, annoncé qu’il est mis fin aux fonctions du vice-président de la République. Le président du Parti social-démocrate (PSD) avait été nommé à ce poste au sortir du dialogue politique d’Angondjé. Ce poste était perçu par l’opinion comme une récompense donnée à l’opposant.
Pour l’ex-ministre d’État aux Forêts et à l’Environnement, ce limogeage s’apparente à une sanction après ce qui est apparu dans son récent communiqué de presse comme un affront vis-à-vis du Premier ministre qui, par la voix de la porte-parole du gouvernement, avait appelé à la démission les ministres impliqués dans le trafic du Kevazingo au port d’Owendo. Réagissant quelques jours plus tard à cette invite, Guy-Bertrand Mapangou avait assuré ne rien se reprocher en dépit des doutes de l’opinion. Aurait-il payé cette initiative ?
N’empêche, à la suite de son limogeage, le département ministériel dont il avait la charge a été rattaché aux services du Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, et placé sous son autorité directe.