La quasi-totalité des utilisateurs de véhicules à essence et à gasoil, connaissent, depuis plusieurs jours, des problèmes pour se déplacer en raison de la rareté des produits pétroliers, non seulement à la station Total de la ville, mais aussi chez les revendeurs. Idem pour les ménages habitués à la cuisson au gaz butane.
À Makokou, chef lieu de province de l’Ogooué-Ivindo (Nord-Est), la situation est de plus en plus difficile pour les automobilistes et autres foyers. Pour cause, les produits pétroliers, à savoir, le gasoil et l’essence manquent à la pompe. Au-delà, les foyers sont privés de gaz butane.
Cette situation, loin d’être connue, mérite que des réponses appropriées y soient apportées. Car, il en va de la bonne tenue de l’économie à l’échelle locale, les transporteurs et autres travailleurs dont les déplacements sont conditionnés par le fuel étant dans l’incapacité de vaquer à leurs occupations.
La pénurie récurrente desdits produits importants, sinon indispensables pour les populations selon l’usage qu’elles en font, semble par ailleurs s’éterniser à Makokou exclusivement, en témoignent quelques usagers désemparés.
Aussi paradoxale que cela puisse paraître, des informations concordantes font état de la disponibilité de ces produits à Mekambo, dans le département de la Zadié, soit à 185 kilomètres de la ville de Makokou, plus à l'Est de la capitale Ogivine, ont-ils fait constater à l’AGP.
N’ayant aucun interlocuteur à même de leur apporter des réponses véritables, les populations sollicitent de plus en plus des connaissances qui font dans le transport terrestre, notamment ceux qui fréquentent l’axe Makokou-Mekambo pour se procurer en essence, gasoil et gaz à Mekambo.
Une situation vécue comme paradoxale par les habitants de Makokou, qui ne parviennent pas à comprendre qu’ils doivent rallier Mekambo, dans le département de la Zadié pour se ravitailler en carburants et gaz butane alors que les camions citernes qui ravitaillent les stations services et autres opérateurs passent par la ville de Makokou. La situation qui est vécue avec peine par les «Makovistes» mérite qu’une réponse appropriée y soit apportée.
Pour les populations, il y aurait des pesanteurs dans le contrat qui lie les entités dont la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab), chargée d’acheminer les produits pétroliers et gaziers dans le Gabon profond, et les opérateurs économiques du secteur, qui offrent à l’Etat des prestations.
D’où la question de savoir si l’Etat gabonais satisfait véritablement aux attentes de ses partenaires? Sinon comment expliquer les pénuries récurrentes de carburants et de gaz à Makokou?