L’affaire Kevazingo aura conduit l’Exécutif à prendre des sanctions inédites et inhabituelles.
Le premier fonctionnaire d’un ministre provisoirement démis de ses fonctions, idem pour le directeur de cabinet du ministre. La question qu’on est tenté de se poser est celle de savoir, comment le ministre fera-t-il tourner la machine?
Les dossiers prioritaires et confidentiels sont gérés par le DC bien qu’assisté d’un adjoint, mais c’est à lui que revient le soin d’organiser l’agenda de son patron.
Bien malin serait celui qui nous dirait comment fonctionnent actuellement les ministères de l’économie et des forêts. Quand on sait que la cheville ouvrière, le cœur même de ces ministères sont les secrétaires généraux. Ils sont le poumon même de leur département ministériel.
Avec les investigations en cours, si ces derniers sont véritablement impliqués, les ministères pourraient bien voler en éclat et les ministres perdraient leurs strapontins.
Malheureusement, les ministres devront se contenter des adjoints en qui, ils n’ont pas souvent très confiance mais placés à ces postes du fait d’arrangements politiques. Il leur faudra donc s’accommoder de ces derniers s’ils veulent que la maison continue de fonctionner.
Quoiqu’il en soit, aucun remplacement n’est possible pour l’instant, du moins tant que l’enquête se poursuivra, à moins qu’un conseil des ministres ne vienne en nommer d’autres en remplacement des titulaires actuellement démis de leurs fonctions à titre conservatoire.