Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Politique
Article
Politique

Vacance de pouvoir : «Ali Bongo assume totalement le devoir de sa charge», assure Jonathan Ndoutoume
Publié le mardi 21 mai 2019  |  Gabon Review
Les
© Autre presse par DR
Les membres du gouvernement Issoze Ngondet II
Composé de 38 membres dont 9 ministres d’Etat, 16 ministres et 13 ministres délégués.photo: Ministre délégué auprès du ministre d`Etat, ministre de la Famille, de la Protection sociale et de la Solidarité nationale, Jonathan Ndoutoume Ngome
Comment


Au moment où les notables et anciens hauts cadres du Gabon s’invitent dans le débat de la vacance de pouvoir du président de la République né des doutes d’une partie de l’opposition sur les capacités physiques et cognitives du chef de l’État après son AVC, le ministre délégué à la Santé assure à Gabonreview que le sujet n’a pas lieu d’être. Sous sa casquette d’enseignant de Géopolitique à l’UOB, Jonathan Ndoutoume Ngome revient également sur la révision de la Constitution proposée, en avril, par son parti Démocratie nouvelle. Il estime qu’elle n’est pas réaliste et ne cadre pas au système politique gabonais.

Gabonreview : Monsieur le Ministre, pour l’avoir rencontré depuis son retour de Rabat où il a passé sa convalescence, comment va le président de la République ?

Jonathan Ndoutoume Ngome : Effectivement j’ai vu le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba depuis son retour au pays après sa convalescence au Maroc, notamment lors du dernier Conseil des ministres au terme duquel il a tenu à serrer la main à chacun de ses ministres. Je peux affirmer que le président de la République va mieux au regard de son intense activité ces derniers temps. Il préside les Conseils des ministres, les grandes réunions de cabinet à la présidence. Sur le plan diplomatique, le chef de l’Etat reçoit énormément ces derniers temps : les présidents Faure Gnassingbé du Togo et Alassane Ouattara de Côté d’Ivoire ont été reçus récemment au palais. Voici autant de raisons qui me poussent à dire qu’Ali Bongo Ondimba va mieux. Ali Bongo est bel et bien au travail. Il n’y a pas péril en la demeure.

Comprenez-vous tout de même l’attachement d’une partie de l’opposition, celui de la société civile et d’anciens hauts cadres au sujet de la vacance du pouvoir ?

L’attachement d’une certaine partie de l’opposition et leurs alliés de circonstance à propos de la vacance de pouvoir ne se justifie nullement, à partir du moment où le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba est présent et remplit les tâches de sa charge présidentielle : il préside les Conseils des ministres, organise les réunions de cabinet, étudie les dossiers importants de l’Etat et en prend les décisions ou en donne les grandes orientations voire de hautes instructions comme dans le cas de la récente affaire du Kevazingo.

Qu’on nous dise à partir de ce moment où est la vacance de pouvoir. Pour moi, il n’y a pas de vacance de pouvoir. Le Président a repris ses prérogatives et assume totalement le devoir de sa charge.

Sans la nommer explicitement, la question de la vacance du pouvoir du président de la République a cependant été évoquée lors de la rentrée politique de Démocratie nouvelle, le parti auquel vous appartenez. Une proposition plutôt surprenante a été faite : celle d’une révision de la Constitution pour permettre à l’intérimaire du chef de l’Etat d’être en place jusqu’à la fin du mandat présidentiel. Comment l’enseignant de Géopolitique que vous êtes apprécie-t-il cette proposition critiquée depuis ?

Je voudrais répondre en mon nom personnel et surtout en qualité d’enseignant de Géopolitique comme vous le précisez. Dans le système politique gabonais actuel, régime parlementaire ou semi-parlementaire, l’intérimaire du président de la République ne peut conduire le mandat à terme en cas de vacance de pouvoir, et qui de mon point de vue n’est pas à l’ordre du jour. La période transitoire risque d’être longue et l’autorité qui conduirait la transition pour terminer le mandat n’a aucune légitimité pour, car n’ayant pas été élu dans les mêmes conditions que le chef de l’État vacant.

Un tel format doit nous conduire à adopter un régime de type présidentiel où le président de la République est élu dans le même ticket que son vice-président. Or, le régime présidentiel est typiquement anglo-saxon et s’accommode très peu des démocraties dans l’espace francophone, où là préférence va surtout vers les régimes parlementaires ou semi-parlementaires.

N’oublions pas que le coup d’État de 1964 était dû, entre autres, à la volonté du président Léon Mba d’instaurer un régime présidentiel. Donc, en ma qualité d’enseignant de Géopolitique, une transition politique au cours de laquelle le président de l’Assemblée nationale ou le président du Sénat conduirait le mandat du chef de l’État jusqu’à terme ne sied pas par rapport au type de régime actuel, par rapport à la légitimité du président intérimaire. Aussi, changer de régime politique de type parlementaire au type présidentiel est un risque qu’il faut se garder de prendre.

Un régime de type présidentiel dans lequel, selon les Africains, le chef de l’État concentre tous les pouvoirs entre ses mains est diversement apprécié. C’est le cas aujourd’hui au Sénégal où la suppression du poste de Premier ministre fait réagir la classe politique sénégalaise.
Commentaires

Dans le sous-dossier
Remaniement du Gouvernement
Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux


Comment

Comment