Tony Serge Minko Mi Ndong, avocat de François Wu, cerveau supposé de l’affaire de 353 conteneurs de Kevazingo disparus au port d’Owendo a défendu, le 20 mai, la présomption d’innocence de son client, non sans relever l’absence d’éléments juridiques nécessaires à la procédure.
Quelques jours après l’éclatement de l’affaire Kevazingo, maitre Tony Serge Minko Mi Ndong, avocat de la défense de François Wu, cerveau supposé dans l’affaire, a effectué une sortie médiatique, le 20 mai, sur ce scandale ayant éclaté alors que son client été en voyage. L’avocat dément ainsi les rumeurs selon lesquelles François Wu est en cavale.
S’il reconnaît le droit au parquet général de mener la procédure pour contrebande douanière et fausse déclaration en matière forestière, l’avocat estime tout de même que le dossier manque d’éléments juridiques et de preuves irréfutables sur lesquels devraient s’appuyer ces poursuites.
Parmi les éléments faisant défaut, l’avocat cite le procès-verbal de saisie des Douanes dûment établi par les services douaniers, conformément à l’article 300 du code douanier. L’avocat de François Wu relève également l’absence, dans le dossier, de l’ordonnance d’inventaire de mise sous main de justice ainsi que les documents irréfutables établissant la complicité de François Wu dans l’affaire.
Le dossier ne comporte à ce jour, précise maitre Tony Serge Minko Mi Ndong, que les auditions des agents des Douanes et des Eaux et Forêts qui devraient être partie du procès. En l’état, estime l’avocat, l’affaire ne doit pas se poursuivre. «Et si elle se poursuit comme par enchantement, elle s’achemine vers un vice rédhibitoire, donc un échec».
Après avoir relevé ces manquements, l’avocat estime que François Wu devrait, comme tout justiciable, bénéficier de la présomption d’innocence dans l’affaire. À ce titre, Tony Serge Minko Mi Ndong souhaite et sollicite que son client rentre en toute tranquillité au Gabon pour être entendu par la justice afin que la vérité éclate.