La mission du Fonds monétaire international (FMI) sur la mise en place d’une taxe foncière au Gabon a livré, le 8 mai dernier, les résultats de sa réflexion au ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Logement, Régis Immongault. Objectif : simplifier les procédures et optimiser le rendement de l’impôt foncier.
Conduite par le représentant résident du Fonds monétaire international au Gabon, Marcos Poplawski-Ribeiro, une mission d’experts de l’institution du Breton-wood a initié une réflexion sur le mécanisme d’instauration d’une taxe foncière rentable pour l’amélioration de l’urbanisation du pays. Au terme des travaux, les conclusions appuyées de recommandations ont été transmises au ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme, Régis Immongault, pour appréciation et avis.
Selon les experts du FMI, le Gabon dispose d’un fort potentiel s’élèvant à un point du PIB, soit 90 milliards de francs CFA. L’impôt foncier constituant un outil d’aménagement urbain, son imposition devrait contribuer, à terme, à améliorer l’urbanisation du pays. « Cette taxation serait un élément de justice sociale. Car, elle sera collectée en fonction des facultés contributives des citoyens et reviendrait aux collectivités », a indiqué Marcos Poplawski-Ribeiro.
Pour les deux parties, la mise en place d’un tel instrument nécessite le dépoussiérage du dispositif réglementaire ; l’actualisation du cadre législatif afin d’éviter la superposition de taxe et de favoriser l’idée d’une contribution unique avec des seuils adaptés ; la modération drastique du taux d’imposition ; l’intégration de la fiscalité immobilière. Mais également le ciblage des détenteurs des titres fonciers comme principaux contributeurs à cet impôt.
Au terme des échanges, le ministre de l’Habitat a manifesté son intérêt pour une réflexion plus poussée et élargie sur les activités gravitant autour du foncier.