C'est le non respect, par l'un des conducteurs de train, d'un arrêt imposé par le chef de sécurité, qui aurait conduit à la collision entre les deux trains marchandises, selon la mise au pont faite ce dimanche par la SETRAG.
Une collision entre deux trains marchandises, au petit matin du dimanche 19 mai, a fait 3 morts et de nombreux dégâts matériels dans le canton Lopé/Offoue. Alors que pas mal d'informations commençaient à circuler sur les réseaux sociaux sur les détails de cet accident, la Société d’exploitation du Transgabonais (SETRAG) a tenu a remettre les choses dans leur contexte à travers un point de presse tenu ce dimanche même à son siège d’Owendo.
Selon le directeur général de l'entreprise, Patrick Claes, c'est une collision frontale entre deux trains marchandises qui a entraîné le décès d’un des conducteurs et son aide, ainsi que d’un agent sous traitant. Côté matériel, on dénombre pas moins de 2 locomotives brûlées, 300 mètres de voie ferrée endommagée et 7 wagons déraillés. Revenant Sur les conditions de l'accident, le responsable de la Setrag a expliqué ce qui suit :
«En arrivant en gare de Lope à 3h 02, l'équipe de conduite du train n°6451 est informée par le chef de sécurité du croisement de son train avec le train n° 6460. De ce fait, ordre lui a été donné de tirer afin de dégager les croisements côté gare d’Ayem. Au lieu de dégager les croisements et marquer l'arrêt tel que recommandé par le chef de sécurité, le conducteur du train n°6451 s'est plutôt engagé sans autorisation aucune dans le canton Lopé/Offoue. Cet engagement a eu pour conséquence de provoquer une collision frontale avec le train croiseur n° 6460 évoluant dans le sens contraire», a fait savoir Patrick Claes.
Aussitôt informée des faits, la SETRAG a dit avoir envoyé une équipe d’intervention et de premiers secours, et être entrée en contact avec les familles des victimes. De même, l'entreprise a annoncé qu'une enquête a été diligentée pour approfondir les causes de ce drame. Patrick Claes a terminé en indiquant que le trafic sera momentanément suspendu, le temps de remettre la voie en l'état. Non sans promettre une communication sur la question, dès ce lundi 20 mai.
A la suite de ce point de presse, le ministre des Transports, Justin Ndoundangoye, a convoqué une réunion de crise dans ses bureaux. Réunion à laquelle ont pris part les différents acteurs concernés, dont les responsables de la SETRAG et de l’Autorité de régulation des Transports ferroviaires (ARTEF).