Le ministre des Transports, Justin Ndoundangoye, en réaction à l'accident de deux trains marchandises rentrés en collision ce dimanche 19 mai dans le canton Lopé/Offoué, occasionnant 3 morts, a suspendu, à titre conservatoire, le Centre de formation des conducteurs des trains de la Société d’exploitation du Transgabonais (SETRAG), en vue d'une implication prochaine des pouvoirs publics dans ladite formation.
Au titre des actions entreprises dès l'annonce de l'accident ferroviaire mortel de ce dimanche 19 mai, figure la réunion de crise convoquée par le patron du ministère des Transports, Justin Ndoundangoye. Avec lui, les différents responsables concernés par la question ferroviaire au Gabon. Un moment au cours duquel le membre du gouvernement a tapé du poing sur la table pour, d'une part, faire le point du drame, et d'autre part, tirer les enseignements qui s'imposent. Il en ressort la grande décision de la suspension, à titre conservatoire, du Centre privé de formation des conducteurs des trains de la SETRAG, sis à Franceville dans le Haut-Ogooué (Sud-Est).
«Ce qu’il faut dire c'est que les 4 à 5 derniers accidents que nous avons enregistrés sur notre réseau du chemin de fer sont dus essentiellement au comportement des conducteurs...Il est temps que l’Etat intervienne dans le processus de formation des conducteurs. Que l’Etat puisse valider les modules, les intervenants, et que l’Etat puisse délivrer un agrément pour reconnaître ce centre comme étant un centre de formation professionnelle», a estimé Justin Ndoundangoye.
Précisant que «jusqu'à ce jour l’Etat avait comme laissé cette prérogative à une entreprise privée, quoique appelée SETRAG, pour des résultats visiblement en deçà des attentes. Ceci, à la différence des Transports aériens, maritimes et terrestres, où l’Etat a une main mise, à défaut d'un droit de regard».
Le membre du gouvernement n'a pas manqué d'appeler la SETRAG qui exploite le chemin de fer, et l’ARTEF (Autorité de régulation des transports ferroviaires) qui la régule, à plus de vigilance au quotidien. Depuis sa prise de fonction à la tête du ministère des Transports il y a quelques mois, Justin Ndoundangoye a déjà enregistré près de 4 accidents de trains. Si les précédents n’ont fait aucun drame en vie humaine, l'accident de ce dimanche devrait, plus que jamais, amener les uns et les autres à se remettre en cause. Il en va de la sécurité des Gabonais.