Libreville – Le porte-parole du Collectif des anciens cadres, notables et dignitaires de la République (CACNDR), Paul Malekou, 81 ans, plusieurs fois influent ministre sous le régime d’Omar Bongo, a dans un « message républicain », demandé à mettre fin à l’absence temporaire trop prolongée du Président Ali Bongo Ondimba aux commandes de l’Etat, en invitant la Cour constitutionnelle à déclarer la vacance du pouvoir pour dit-il épargner le Gabon d’un éventuel chaos qui serait mijoté par certaines personnes avides du pouvoir.
« Pour mieux rassurer les populations en manque d’informations crédibles, les tenants du pouvoir en place gagneraient à ne pas brouiller les pistes ni servir auxdites populations, à longueur de journée, ce qu’elles pensent être les opérations d’enfumage, des grossiers montages et autres fantasmagories, qui auraient pour objectif non avoué, de convaincre l’opinion nationale et internationale de ce que le chef de l’Etat jouit de l’ensemble de ses facultés physiques, mentales, et intellectuelles, pour continuer à diriger le pays jusqu’à la fin de son mandat en octobre 2023 », a déploré M. Malekou, avant de demander la vacance du pouvoir dans une déclaration lue samedi à la chambre de commerce de Libreville.
Pour ce collectif « des vieux », le Président Ali Bongo Ondimba, victime d’un AVC le 24 octobre 2018, n’est plus capable de diriger le pays. Ses activités menées au sein du palais présidentiel depuis son retour de Rabat au Maroc le 23 mars dernier, après 6 mois de convalescence, constitueraient des simples montages.
Pour le porte-parole du collectif des anciens cadres, notables et dignitaires du Gabon, « l’heure est grave, le Gabon va mal ».
« A nos âges, nous voulons mourir la paix dans l’âme, en laissant à nos enfants et petits-, un pays normal où il fait bon vivre, comme en rêve tout gabonais de bonne volonté ; que Dieu protège notre pays des affres qui le guettent », a-t-il souhaité avec émotion, faisant coulé quelques larmes.
La déclaration puante aux allures d’un réquisitoire contre le pouvoir s’est faite en présence des leaders de la société civile et syndicalistes proches de l’opposition de certains opposants à l’instar de Zacharie Myboto, Richard Moulomba Mombo et Alexandre Barro Chambrier, respectivement présidents de l’Union nationale (UN), Alliance pour la renaissance nationale (ARENA) et le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM).